JEAN LOUIS BUTHERLY ( LE Médecin de la culture Haïtienne) Lettre ouverte au ministre de l' Éducation ,Monsieur Nesmy Manigat. Relever le niveau d’exigence, restaurer le respect pour les enseignants et fonder une école de l’excellence pour tous »
JEAN LOUIS BUTHERLY ( LE Médecin de la culture Haïtienne)
Lettre ouverte au ministre de l' Éducation ,Monsieur Nesmy Manigat.
Relever le niveau d’exigence, restaurer le respect pour les enseignants et fonder une école de l’excellence pour tous »
Trouver l’excellence de l’école haïtienne
Non à l’humiliation !
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Monde et développée en collaboration avec les autres étudiants haïtiens
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est longue
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ARTICLE 28 :
Tout haïtien ou toute haïtienne a le droit d'exprimer librement ses opinions, en toute matière par la voie qu'il choisit. ( La constitution de 1987).
Lettre ouverte au ministre de l' Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), Monsieur le ministre ( à.i) Je me permets en effet cette familiarité de l’honnête Homme, et aussi en tant qu’étudiant libre , en tant que écrivain libre comme Diogène le cynique
Monsieur le ministre , Nesmy Manigat de la 1ere Republique noire du nouveau monde.
Cette lettre ouverte monsieur est en plusieurs temps : tout d’abord sur
Ce qu’on enseigne / déclaration d’intention)
1)Principes et objectifs généraux du système éducatif
2-Lois et autre règlements fondamentaux relatifs à l’éducation
3-Structure et organisation du système éducatif haïtien
a)L’école pré-primaire
b) Enseignement Primaire
c)L’enseignement secondaire
4-Le taux de scolarisation : population scolarisée, population scolarisable
5-L’enseignement supérieur
6-L’éducation spéciale
7-Education des adultes
8-Programme de formation
Ce que l’on n'enseigne pas / pas de finalité
9 – Désastre dans le système éducatif Haïtien
10- destruction du système éducatif
11- Un pays appauvri à cause d’un système éducatif handicapé
12- les défis du système éducatif Haïtien etc.
13- Un système a deux vitesse
Je crois que si aujourd’hui je souhaite être toujours ministre de l’éducation pour la pérennité de mes idées, c’est que j’ai échoué. Car, à mon avis, ce sont les idées de l’individu qui doivent rester au pouvoir, mais pas nécessairement lui-même », ( le nouvelliste.com)
Monsieur le Ministre,
Si vous me permettez l’expression.
La République d'Haïti est l’homme malade du monde. Les économistes évaluent sa perte de compétitivité. Depuis 30 ans nous sommes dans ce que Thomas Lalime appelle « une grande dépression économique , comme les années 30 aux USA « Les 10 % des jeunes qui aiment sa culture dissertent sur son déclin. Les diplomates et les policiers se plaignent en silence de son déclassement stratégique. Les rares psychologues s’alarment de son pessimisme. Les rares sondeurs mesurent son désespoir. Les belles âmes dénoncent son repli sur soi. Les jeunes diplômés s’exilent dans des circonstances catastrophiques.( Chili , Brésil , Mexique , Turquie, USA ) Les haïtiens pur s’inquiètent de la dégradation de son école, de sa culture, de sa langue.
Nul n'est sans savoir que depuis 2010 Haïti fait peur ; Haïti se fait peur. Haïti est de moins en moins aimable ; Haïti ne s’aime plus. La douce Haïti vire à Haïti amère ; malheureux comme le dieu du Panthéon Vodou ( Legba) par Max Beauvoir et le Dieu du Christianisme. Les haïtiens partout dans le monde ne reconnaissent plus Haïti.( Crime , guerre civile trahison ,gang , sang dans la main des responsables politiques , mort des haïtiens dans ce pays parce qu’ils ont des positions politiques différentes .La Liberté est devenue l’anomie ( la mort des journalistes , des étudiants ,la mort du chef de l’État , la mort de l' État dans toute l’intégralité ,la fermeture des radios et des télévisions), l’Égalité, l’égalitarisme, la Fraternité. C’est la guerre de tous contre tous dit Hobbes dans son ouvrage magnifique « Léviathan » dans ce grand pays mais de petit peuple « Tout a toujours mal marché », disait les gens de ma génération . « C’était mieux avant », lui rétorque, nostalgique, l’écho populaire. Pourtant, rien n’a changé. Le pays n'est pas en paix depuis quatre-vingts six ; la république d'Haïti fonctionne depuis 1804 ; les médias toujours archaïque informent, les politiques s’affrontent, les acteurs et les chanteurs Joël Théodore , Dupervil en son temps eduquent maintenant Tony Mix , les DJS distraient, les grandes tables régalent, l’ élite bourgeoise haïtienne 5 % qui n’existe pas est servi comme un Roi et la masse vit comme des ( Cochons) ; les jambes des haïtiennes surtout à l'heure actuelle de la misère économique , Sociale , Politique , Psychologique font tourner les têtes.
Haïti ressemble à ces immeubles anciens ( comme au Cap- Haïtien la citadelle de Henry) à la façade intacte, car elle est classée monument historique, mais où les intérieurs ont été mis sens dessus dessous pour se conformer aux goûts modernes et au souci des promoteurs de rentabiliser le moindre espace. De loin, rien n’a changé dans les structures et autres mais aujourd’hui c’est le catastrophe extrême ( ordures , des choses archaïques ); Autrement dit de près, tout est dévasté : rien n’est plus en ordre dans ce pays « dans son jus », comme disent les jeunes . Tout est intact , tout est stable dans le pays malgré des élections chaque fois ; nos ancêtres ne sont pas vraiment en paix . La mort du président Jovenel Moïse dans sa résidence privée à pèlerin 5 n’a pas changé grande chose. Autrement dit rien n’a changé, c’est toujours des désastre dans le pays .Dans cet optique , les politiques parlent, mais ils ne sont plus entendus. Ils ne sont pas capable d’apporter de nouvelles perspectives à la République D’Haïti .Les médias non-propagande ne sont plus écoutés. Les intellectuels, les artistes, les
grands patrons, les éditorialistes, les rares économistes du pays , les magistrats, les hauts fonctionnaires, les élus sont suspectés dans la déchéance de cette belle nation indépendant depuis 1804. Les mots eux-mêmes sont faisandés : on « fait Église », quand on n’y va plus ; on « fait famille », quand il ya des catastrophes ; on « fait Haïti comme disait l'autre », quand on ne se sent plus haïtiens. On exalte le « vivre ensemble », quand les politiciens se séparent. On « déclare la guerre contre la corruption », pour s’y soumettre ; on « utilise la corruption comme système , pour sauver les bourgeois ; on « dégraisse le pays », en l’engraissant ; on impose la parité bourgeois et classe moyenne ,quand la classe moyenne devient subalterne dans République. Elle devient « une et indivisible » est plurielle et divisée comme jamais.
C’est la République du voyou dit mes professeurs d’Histoire Nationale . Tout est en carton-pâte. Tout est factice. Tout est retourné, renversé, subverti. L’Histoire est toujours notre code, mais c’est une Histoire altérée, falsifiée, dénaturée. Ignorée pour mieux être retournée. Retournée pour être mieux ignorée. Nous ne savons plus où nous allons, car nous ne savons plus d’où nous venons. On nous a appris à aimer ce que nous détestions et à détester ce que nous aimions.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Monsieur le ministre , faisons ensemble une mise au point sur le système éducatif haïtien.
Le système éducatif haïtien actuellement comprend l’enseignement fondamental divisé en trois cycles, d’une durée de neuf ans, le secondaire rénové toisant quatre années (secondaire I, secondaire II, Secondaire III et secondaire IV) et l’enseignement de niveau supérieur. Née de la réforme de Bernard de 1979, L’Ecole fondamentale remplace l’école primaire et les trois premières années des lycées et le collège. Selon le livret vert de la réforme, L’Ecole fondamentale a pour vocation essentielle de promouvoir une formation générale qui doit conduire le maximum d’enfants à un niveau de connaissance générales et d’initiation aux techniques, indispensables à leur accession aux établissement de niveau secondaire ou à un processus de production.
D’une part, les caractéristiques de l’école fondamentale, selon ce document, Se présentent ainsi :
• Homogénéité : programmes successifs se développant suivant un tronc commun de formation de base approfondie pour tous les élèves.
• Flexibilité : bifurcations possibles à la fin de chacun des cycles successifs vers des formations professionnelles ou réinsertion possible au début de ces mêmes cycles.
• Rentabilité : acquisition par un plus grand nombre d’élevés d’une formation de base minimum facilitée par un système de promotion souple – Acquisition de connaissances et compétences utiles dans la vie pratique à la fin de chaque cycle.
D’autre part, dans le document du nouveau secondaire (septembre 2006), le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) Justifie la nécessité d’une réforme au niveau du secondaire. Le nouveau secondaire s’inscrit dans le cadre de la matérialisation dans les grands axes du Plan National d’Education et de Formation (PNEF) dont l’amélioration de la qualité. En effet, il la rénovation de ce sous-secteur est une voie qui va montrer les bienfaits du système éducatif haïtien dans les lignes qui vont suivre.
1-Principes et objectifs généraux du système éducatif
La constitution haïtienne prône l’universalité de l’enseignement fondamental et prescrit les premières années de l’école obligatoires et gratuites. Le gouvernement issu des élections de de décembre 1990 a en effet, dès le début, manifesté sa volonté de placer l’éducation dans des priorités de sa politique de développement national.
En 1996, l’Etat met des principes et des objectifs généraux en matière d’Education :
• L’Etat haïtien doit garantir des moyens éducatifs adéquats à tous les citoyens de la nation.
• La langue créole devrait occuper une place privilégiée dans l’enseignement ; elle doit être étudiée en tant que langue et servir de langue d’enseignement du cycle préscolaire à l’université.
• Le budget alloué à l’éducation sera reparti en fonction des besoins de chaque département géographique.
2-Lois et autre règlements fondamentaux relatifs à l’éducation
Le décret-loi de 1989 attribue au MENJS la responsabilité de définir et d’appliquer la politique du gouvernement haïtien en matière d’éducation
• L’introduction de nouvelles méthodes pédagogiques axées sur la méthode scientifique (observation, découverte, expérimentation, pratique du raisonnement, etc.) remplaçant les méthodes d’apprentissage basées entre autres sur le dressage et la mémorisation systématique.
• La promotion automatique à l’intérieur des cycles d’enseignement.
• Des programmes de formation et de recyclage pour améliorer les performances pédagogiques du personnel enseignant.
• L’élaboration de matériel didactique et la distribution gratuite de ce matériel aux élèves.
• Le renforcement de l’encadrement administratif et pédagogique des écoles à l’aide d’un corps d’inspecteurs et conseillers pédagogiques (CP) devant veiller à l’implication de la réforme.
3- Structure et organisation du système éducatif haïtien
Le système éducatif haïtien redéfinit depuis la réforme Bernard comprend l’éducation préscolaire, l’école fondamentale, l’enseignement secondaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. Ce qui donne plus de chance aux citoyens haïtiens de réussir dans leur vie.
a) L’école pré-primaire : L’enseignement préscolaire s’adresse aux enfants âgés de 3 à 5 ans. Il y a une augmentation sensible du taux de participation à l’éducation passé de 19,7 % en 1990 à 64,3% en 1998.
b) Enseignement Primaire : depuis (1999), l’enseignement fondamental est constitué de trois (3) cycles, les deux premiers cycles étant conçus comme le niveau d’éducation de base et le troisième cycle (7ème, 8ème, 9ème) comme un niveau d’orientation. Le premier cycle comprend quatre ans d’études, le deuxième deux ans et troisième trois ans.
c) L’enseignement secondaire : les études en cours pour la réalisation du nouveau secondaire présentent deux grands axes : Les filières classiques, techniques et professionnelles. Le secondaire général ou classique comprendrait les sciences, les lettres, les sciences économiques et sociales. Les filières techniques et professionnelles seraient composées des branches suivantes : gestion, techniques, industrielles et agricoles. Ce qui va permettre d’avoir une éducation de qualité dans notre pays.
4- Le taux de scolarisation : population scolarisée, population scolarisable
Après la réforme de 1979, le système éducatif a permis d’avoir plus d’enfants à l’école. Ce petit tableau présente un résumé de 1989 à 1995.
année 1989-90 190-91 1991-92 1992-93 1993-94 1994-95
P. Scolarisée totale 808 712 865 415 926 095 991 029 1 060 516 1 110 280
P. Scolarisée de 6-12 469 028 501 413 537 104 574 703 614 939 657 990
P. scolarisable 1 169 626 1 192 958 1 197 926 1 216 808 1 251 990 1 279 000
Taux brut 69,1 72,5 72,2 81,4 84,7 86,8
Taux net 40,1 42,0 45,0 42,2 49,1 51,4
5- L’enseignement supérieur
L’enseignement supérieur regroupe toutes les activités de formation et de recherche s’étendant sur une période allant de l’obtention du diplôme de fin d’études secondaire jusqu’à la fin d’études plus avancées.
L’enseignement supérieur se compose d’une part, du secteur public qui comprend l’université d’Etat ainsi que les autres institutions d’enseignement supérieur publiques, et d’autres part des universités et institutions d’enseignement supérieur privé. Avec la création des universités et Des institutions chaque années dans le pays, cela permet d’avoir plus de professionnels et plus universitaires préparés pour le marché du travail.
L’enseignement supérieur et universitaire public est gratuit, moyennant le paiement d’un droit d’inscription et de participation par l’étudiant. En ce qui a trait à la mission, L’enseignement supérieur public est laïc, sans distinction de couche sociale, (c’est la démocratisation du système).
L’enseignement supérieur a permis durant ces dernières années l’accès à un grand nombre de jeunes à un niveau de formation plus élevé. En effet, la population étudiante a pratiquement multiplié par des centaines depuis 1986 à 2019.
6- L’éducation spéciale
Le système éducatif haïtien a pris en charge dans la politique éducative nationale, les enfants et les jeunes qui présentent des handicaps physiques ou mentaux en les donnant les mêmes apprentissages que les autres de mêmes groupes d’âge, en mettant l’accent sur le développement de leurs potentialités physiques et intellectuelles et leur préparation à la vie active (avant-projet de loi d’orientation 1998). Elle est assurée pour une large part par le secteur privé.
7- Education des adultes
Après la chute de Duvalier en 1986, les programmes d’alphabétisation de masse ont été lancés par des divers secteurs, principalement l’Eglise Catholique (Mission Alpha) et le gouvernement haïtien (ONPEP). Si les réalisations ont été limitées par rapport aux objectifs, l’alphabétisation des adultes est restée une préoccupation majeure des pouvoirs publics et du secteur privé de l’éducation. Aussi le gouvernement Aristide a-t-il dès 1990 essayé de redéfinir les objectifs et relancer le mouvement.
En effet, en 1990, par le groupe d’âge 10 ans et plus, le taux d’alphabétisme a été de l’ordre de 50%. Désagrégé par genre, il est présenté comme suit : 48,1% chez les hommes et 52% chez les femmes. En 1995, ces taux sont présentés respectivement à 58%. Soit 54% et 62%. En 1996, un certain nombre d’efforts ont été réalisés dans le domaine d’alphabétisation comme :
• Le développement et l’expérimentation d’un ensemble de matériels pédagogiques ;
• La formation de plus de 77000 moniteurs ;
• La formation en technique d’écriture créole (grammaire et syntaxe) de nombreux cadres et professionnels ;
• L’élaboration de deux avant-projets de loi portant respectivement sur la langue créole et l’orthographe officielle du créole ;
• La mise en place de 2215 centres d’alphabétisation.
8- Programme de formation
Dans le dispositif de politique définit et de programme à mettre en œuvre, la formation initiale des enseignants de l’école fondamentale demeure une priorité. Au cours des vingt des dernières années, le système de formation des maitres a connu de sérieuses transformations. Si pendant longtemps les écoles normales d’instituteurs (ENI) étaient les seules institutions de formation initiale des enseignants, il y a lieu de constater maintenant l’émergence d’autres lieux de formation initiale qui forment des enseignants pour tous les niveaux d’enseignement (MENFP, 2008). Il existe au moins six (6) lieux de formation initiale des enseignants de l’école fondamentale qui développent des curricula différents sur des durées différentes de formation.
Monsieur le ministre , faisons ensemble une mise au point sur l’Education en Haïti
Gardiner Deravins dans sa thèse phénoménale sur la contribution des parents analphabètes dans la réussite scolaire de ses élèves nous dit que le système éducatif haïtien a connu tout au long de son histoire plusieurs réformes. Il avance en disant que les gouvernements haïtiens ont souvent établi des projets éducatifs qui n’ont jamais abouti, ( déclaration d'intention pas de finalité ) soit à cause des troubles politiques qui les ont renversés, soit à cause du manque de ressources
financières nécessaires à leur exécution, soit à cause du manque d’évaluation et de suivi dans la mise en place de ces projets éducatifs, soit à cause de la non-implication des acteurs concernés. Ce qui veut dire , il ya un moyen toujours pour se défendre .
De ce fait, Monsieur le ministre ,il ya ce qu'on appelle l’inachèvement de ces projets éducatifs dans le système éducatif Haïtien et ceci a entraîner des lourdes conséquences sur l’école en tant qu’institution dont la vocation principale est d’assurer la formation intégrale des élèves en vue de leur pleine émancipation.
Dans la lignée de ces paradoxes extrême madame la ministre , il ya un auteur par exemple ,Olivier Prévôt avance en disant que : l'école est sans cesse questionnée sur sa capacité à apporter les connaissances et compétences nécessaires aux enfants afin qu’ils puissent s’insérer socialement, puis professionnellement » (Prévôt, 2008, pp. 37-50).
Ce soupçon jeté sur l’institution scolaire nécessite une certaine nuance dans la mesure où certains établissements scolaires en Haïti, en dépit de tous les problèmes rencontrés, parviennent à doter les élèves d’une formation intellectuelle de qualité( théorie mais pas dans la pratique) ne leur permettant pas de réussir socialement et professionnellement. Notre interrogation aujourd’hui porte particulièrement sur la capacité de ces professionnels à changer le cours de l’histoire, c’est-à-dire à développer leur esprit critique par rapport à ce qui se fait dans la société afin de la transformer en profondeur.
Dans cette ligne provocatrice la remarque d’Olivier Prévôt paraît tout à fait juste car, il nous donne à comprendre que l’élite intellectuelle haïtienne éprouve de grandes difficultés à pouvoir
apporter des solutions fiables et durables aux maux qui rongent le pays. L’un des grands défis des gouvernements haïtiens consiste à mettre en place des dispositifs socioéducatifs permettant à tous les enfants du pays de bénéficier du pain de l’instruction comme cela a été demandé et voté lors de la Déclaration du Millénaire. En Haïti, l’un des grands problèmes du système scolaire réside spécialement dans la manière d’éduquer les élèves, c’est-à-dire en leur apprenant à se soumettre à l’autorité sans développer réellement leur esprit critique. Cela conditionne énormément leur rapport au savoir et ne favorise nullement leur pleine intégration sociale. C’est peut-être en ce sens qu’il faudrait comprendre ces propos d’Augustin Nelson :
« Haïti ne saurait façonner un nouveau rapport au savoir de ses fils et filles, sortir du marasme sans des améliorations majeures dans l’enseignement. Le moment est venu où la société haïtienne […] doit se mettre en branle pour œuvrer en vue de la construction et de la réhabilitation des écoles avec le principal souci d’harmoniser et d’organiser le système éducatif haïtien »
L’harmonisation et la réorganisation de l’école haïtienne doit passer par la formation des enseignants, car peu nombreux sont les enseignants qualifiés capables de répondre efficacement aux exigences de leur profession. En effet, si l’école est le lieu de la cohésion sociale, le lieu par excellence des apprentissages, de la transmission des savoirs, des valeurs humaines sociales, éducatives et culturelles comme l’a si bien compris Durkheim, celle-ci ne peut atteindre cet objectif que dans la mesure où elle procure aux écoliers, citoyens de demain, les outils nécessaires leur permettant de lire, d’analyser et de comprendre les faits sociaux.
Joslyne Vierginat André souligne que la question de la réussite scolaire en Haïti « a donné lieu à plusieurs réformes éducatives visant à redresser la situation. Nous pouvons citer, entre autres, celle de Bellegarde (1920), de Dartiguenave (1940), de Bernard (1980 , vous étiez déjà dans le système en tant que professeur de Chimie )
et le Plan National d’Éducation et de Formation (PNEF-1997) » (André, 2015, p. 13). Ces réformes mises en œuvre par le Ministère de l’Éducation nationale avaient certes pour objectif de renouveler les structures éducatives mais la difficulté d’en assurer le suivi a constitué un véritable obstacle à leur pleine réalisation. Au niveau pédagogique, l’une des faiblesses du système éducatif haïtien réside dans l’incapacité des enseignants à permettre aux élèves de construire leurs savoirs par eux-mêmes. Dans la majorité des écoles haïtiennes le savoir est donné aux élèves et non construit par eux-mêmes. Les élèves ont très peu de chance de pouvoir faire travailler leur intelligence et leur imagination pour construire par eux-mêmes leur savoir.
Gardiner nous dit avec toute franchise qu' en Haïti, l’enseignement est encore profondément enraciné dans la pédagogie traditionnelle faisant de l’enseignant le principal transmetteur du savoir. Autrement dit c'est le professeur qui est au centre de son savoir les élèves sont là pour apprendre. C'est extrêmement triste de dire qu'en Haïti l’éducation est assurée principalement par deux secteurs : privé et public. Le secteur public détient environ 20% ( Crime national) de l’offre et le secteur privé en détient 80%2( Controverse avec la masse populaire)
Le secteur privé est constitué de plusieurs groupes :
les catholiques depuis 1860 avec le concordat et nous pourrons dire aussi c'est à ce moment là que le Vatican a reconnu l'indépendance d'Haïti. Ce qui nous amène à dire que nous ne sommes pas des idiots .Haïti est indépendant depuis 1804 .Et les protestants et d’autres entités. Pierre Enocque François souligne : « Le pourcentage des écoles publiques est de plus en plus insignifiant par rapport à la demande scolaire et au pourcentage des écoles non publiques » (François, 2004, p. 67). En Haïti, la liberté de l’enseignement est reconnue par l’État selon « l’arrêté ministériel du 26 juillet 1893. L’article 10 de cet arrêté stipule : « Les directeurs et directrices des écoles privées restent entièrement libres dans le choix des méthodes, suivant lesquelles ils voudront enseigner les matières énoncées aux articles 2, 3, 5, 6, 7 du présent arrêté » De ce point de vue atroce et pénible en même temps Gardiner souligne en disant que le secteur privé fixe le prix de la scolarité en fonction de ses propres critères ( c'est un pays ou un lieu de caniche, désolé si l'expression est trop vulgaire Monsieur le ministre.
Cela constitue un véritable défi pour l’État haïtien qui, en vertu de ses faiblesses et de son manque d’implication dans ce secteur, reste silencieux face à ce problème crucial. C’est le secteur privé qui détermine lui-même le mode de fonctionnement des établissements scolaires. Voilà pourquoi les horaires de fonctionnement - en termes de nombre d’heures par jour - diffèrent largement d’un établissement à l’autre. Certains fonctionnent à raison de quatre heures par jour et d’autres à raison de six heures, de sept heures ou de huit heures par jour . Ce qui explique très bien l'enseignement a deux vitesse scolaire sur le même territoire .Trop de gens font ce qu'ils veulent dans ce système , L'Etat ne joue pas son rôle de régulateur.
Manque de régulation de l'Etat explique en partie le prix exorbitant exigé par certains établissements privés. Pour le secteur privé, l’enseignement est régi par le rapport qualité/prix.
Gardiner dans sa thèse avance en disant que les établissements privés les plus accessibles fonctionnent souvent avec des horaires réduits, enregistrent des irrégularités de toutes sortes : retard des enseignants, retard des élèves, salaire non versé aux enseignants à la fin du mois, pas de suivi dans les cours, manque de matériels didactiques, enseignants peu qualifiés, etc. À partir d’un rapport émanant des organisations non gouvernementales sur l’éducation en Haïti, Joint rapporte ce qui suit : « L’enseignement privé, à tous les niveaux, rassemble la grande majorité de l’effectif scolaire. Le FAES estime que 85% des 1200.000 ménages du pays paient pour l’éducation. Selon l’étude de FAES en 1994/1995, on estime que les ménages urbains ont dépensé, de façon directe ou indirecte, entre 1300 et 6700 gourdes par famille pour l’éducation de leurs enfants, car les écoles privées ne sont pas subventionnées par l’État. En milieu rural, les chiffres varient entre 1300 et 3200 gourdes » (Joint, 2006, p. 154).
En dépit du caractère exorbitant des frais de scolarité, la formation des élèves n’est pas toujours bien assurée. Certains d’établissements privés et publics ne disposent ni de conseil de direction, ni de structure permettant de réfléchir et de penser la formation des élèves. Souvent les chefs d’établissements sont les seuls à décider de l’orientation de leurs établissements. Ces derniers sont souvent privés de structures pédagogiques facilitant la formation des enseignants et la réussite scolaire des élèves. Alors que « les infrastructures pédagogiques disponibles dans les écoles tendent à renforcer les acquis des élèves et par le fait même influencent leurs résultats scolaires .Ainsi, la situation de beaucoup d’établissements publics et privés en termes de matériels didactiques laisse à désirer. En effet, « seulement 15 % des écoles possèdent une bibliothèque, et ces bibliothèques sont privées des documents permettant aux élèves de réaliser des recherches telles que sollicitées dans leur programme de formation
(GTEF, 2011; IHSI, 2003; MENFP, 2007; 2014 b; MPCE, 2007) » (André, 2015, p. 16).
En Haïti, les écoles congréganistes sont considérées comme les meilleures écoles du pays. Effectivement, leur rendement scolaire dans les examens officiels demeure incontestable. Très peu d’enfants issus des familles modestes ont la chance de les fréquenter car elles sont trop chères. Elles sont souvent réservées à un petit groupe de la société ( Les élites). En ce sens, A. Joint affirme L’école continue son travail de sélection sociale bien dissimulée au regard des observations extérieures
Cette politique sélective n’est pas sans conséquence sur l’organisation sociale et politique du pays car ce sont les élites qui construisent L'Etat avance les professeurs.
Les gens de la population haïtienne accusent toujours les écoles congréganistes ( Colonialisme , avec des gens néocolonialisme) de n’avoir pas su former une élite intellectuelle capable de répondre aux besoins du pays afin de transformer les structures sociales, économiques et politiques. La raison est claire , elles ne peuvent pas parce que ces gens là n'aiment pas le pays , ils n'aiment pas voir le développement du pays , pour contribuer au développement du pays ils détruisent le pays en créant des divisions systémiques dans la population .Vous n'êtes pas sans savoir que le pays ronge par la diglossie.
Monsieur le ministre , il me faut vous parler de La violence et le crime atroce dans le système éducatif Haïtien .
Le mauvais fonctionnement du système éducatif Haïtien, et sa précarité constitue un danger pour le développement du pays ,car aucune société ne peut atteindre son essor figurant sans une bonne éducation pour former l’homme de demain .Elle est appelée à former des fils et des filles habiles , compétents et sérieux afin de répondre aux besoins de la société .L’inefficacité du système éducatif Haïtien est un problème de taille qui nous pousse à réfléchir , car la faiblesse du système le développement social et économique du pays .Ainsi ,Avant même de parler des méfaits du système éducatif il faut voir d’abord la finalité de l’éducation en Haïti . En effet dans notre pays la finalité de l’éducation est de former des citoyens producteurs et utiles à la société .Maintenant, est ce qu’en réalité le système répond à cette finalité ? Donc nous allons prendre le soin de procéder à un diagnostique en profondeur afin de déceler les causes qui peuvent constituer les éléments d’échecs au niveau du système éducatif Haïtien.
Depuis l'indépendance d'Haïti de 1804 à nos jours, autrement dit depuis Jean Jacques Dessalines jusqu’à la mort de Jovenel Moïse ( ancien chef de l’État) Même au gouvernement de Ariel , les gouvernements haïtiens n'ont jamais donné une importance capitale à l'éducation. Prenons par exemple un aspect psychologique de ce fait, on peut dire que nos dirigeants sont carrément malades! Il faut soigner nos parlementaires! Pour ceux qui ne maîtrisent pas le mot “parlementaire “ c'est quelqu'un qui parle et qui raconte des conneries à la fois (dans notre cas), en Haïti nous n'avons jamais connu un rresponsable de l'éducation qui a une conscience libre du système éducatif Haïtien et qui veut former l’être haïtien. Il peut avoir la capacité mais pas la Compétence de remplir sa fonction librement .Nous avons connu des bambins au pouvoir, il faut être sans raison pour ne pas voir à quel point le système est complètement absurde, il faut être un malade mentale dans le sens de ( Michel Foucault 1926- 1984) pour ne pas voir que nos parlementaires, nos dirigeants n'ont pas remplis leurs missions. Nos parlementaires ne savent plus convaincre, l'intelligence se rabaisse jusqu'à servir la servante de la haine et de l'oppression comme disait Albert Camus ( 1957). Nous sommes dans un pays où l'école ne peut rien faire, les lois naturelles de l'enfant sont négligées. Nous sommes dans un pays gouvernés par des oopportunistes qui méprisent complètement l'éducation nationale, le bugdet national pour l'éducation est à 9 à 12 % selon les spécialistes, Pour élucider , reposé cette question centrale ......
Est que vraiment Le pacte pour l’éducation 2016-2020 est-il mort ?
L’auteur de cet article ( vous même) avance en disant on cite : les signataires s’assurent qu’au cours de la période 2016-2020, l’État haïtien consacrera au financement public de l’éducation le plus élevé des deux montants suivants : soit 35% du budget national, soit 8% du Produit intérieur brut (PIB) du pays. C’est le montant minimum à consacrer au financement public de l’éducation ». Publié le 2020-06-09 | lenouvelliste.com / Nesmy Manigat.
En conclusion partielle de cette interogation , nous pourrons dire oui, le pacte pour l’éducation est mort car le budget national pour l’éducation est misérable chaque années .
Sur ce point Monsieur le ministre, faisons une différence entre le budget national de l'éducation national et celle de la République voisine ( RD)
Nous pourrons dire selon (Vision 2000) , publie par ( loophaiti ), le budget national d’Haïti est inférieur à celui de l’éducation en République dominicaine et c'est pas un secret pour personne .
La République dominicaine où le budget national est passé à 18 milliards de dollars cette année soit 9 fois plus que celui d’Haïti. Vous avez fait cette diagnostique vous même en comparaison de la Républicaine Haïti et la République Dominicaine sur Twitter.
En effet, le budget national en Haïti est évalué à environ 2 milliards de dollars américains. Des chiffres qui, pour certains économistes haïtiens, témoignent des choix des deux pays dont la population globale est de même taille.
Ce large écart de chiffre n’étonne pas Anderson Tibeaud qui compare l’économie des deux pays. « L’économie dominicaine représente 10 fois plus que celle d’Haïti. Ils sont à peu près à 80 milliards de dollars de PIB tandis que nous sommes à 8, 6 milliards », explique l’économiste qui estime que ces chiffres sont la conséquente des choix des deux pays.
La République dominicaine s’est consacrée dans la production de richesse, dans le tourisme, dans le commerce, etc. « Les deux pays ont fait des choix différents depuis quelques années », clame M. Tibeaud qui dit qu’autant que le pays ne produira pas de richesse, il sera condamné à ce type de budget.
Etzer Emile s’alarme et fait savoir qu’il y a nécessité en Haiti, de faire une meilleure utilisation des ressources disponibles afin qu’elles servent la majorité. « Actuellement, le budget alloué à l’éducation en République dominicaine est supérieur au budget national d’Haïti », a déclaré l’économiste qui intervenait sur une radio privée de la capitale.
Pour accroître cette richesse, selon Anderson Tibeau, l’Etat doit investir dans l’industrialisation tandis qu’Etzer Emile prône pour des investissements directs. Ce dernier fait aussi remarquer que le prélèvement des taxes en République dominicaine représente au moins 73 % du budget national.
Nous pourrons dire du projet initiale à la variation pour l'éducation national ( Déclaration d’intention )
23,941,689,235
9,979,350,580
4,639,516,788
5,158,757,392
519,240,604
18,601,855,443 29,100,446,627 10,498,591,183
13111
DÉCRET ÉTABLISSANT LE BUDGET GÉNÉRAL
DE LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI
EXERCICE 2020 – 2021
Vu les articles 27-1,88, 89, 94, 105, 111, 111-1, 111-2, 111-3, 120, 121, 125, 125-1, 126, 128, 136, 144, 159, 161,
163, 200, 200-4, 222, 227-2, 227-4, 228-1, 231, 231-1, 233 et 235 de la Constitution du 29 mars 1987 .Publié par le moniteur / Téléchargé par pdf sur google accès libre.
Vu les articles 217, 218, 220, 223, 227, 227-3, 228, 234-1 de la Loi Constitutionnelle du 9 mai 2011 portant
amendement de la Constitution du 29 mars 1987 ;
Vu la Loi du 19 août 1963 relative à la dette interne et externe de l’État.
Monsieur le ministre ,
le système éducatif Haïtien a bouleversé nos crânes, des gens diplômées veulent brûler leurs diplômes ; ce qu'ils ont de plus digne Pourquoi ?
La raison: un professeur qui enseigne dans un lycée, même nommé à l'université ne peut pas vivre normalement, on connait aussi des professeurs dans le système qui sont nommés, et qui sont dans un état misérable ; ils sont obligés d'entreprendre d’autres boulots parallèles parce que leur salaire est trop misérable, on n'a pas besoin de faire un étalage public, faites la différence vous même qui lisez notre texte, une petite différence entre un professeur dominicain et un professeur haïtien!
On dit que le pays n'a pas d'argent on l'accepte… mais d'où vient tous ces 90 000 milles dollars USD donnés à chaque groupe de bandits lors des manifestations… au lieu de faire cela, pourquoi ne pas construire des écoles publiques? Avec l’ancien président Martelly on a fait une sorte de massification ( manipulation) de l'éducation. L’expression (massification de l'éducation) nous dirige vers “PSUGO”. Dans votre plaidoyer , pour la première fois ministre vous avez avancer avec 12 mesures que la communauté des étudiants ont été beaucoup étudiés nous avançons avec 20 défis qui sont plus atroce que le système fait face.
Maintenant, voyons un ensemble de défis que confronte le système éducatif haïtien :
1. La sous éducation chronique de la population.
2. Appauvrissement continue de la population.
3. Exode accéléré des cerveaux, des compétences requises et nécessaires.
4. La nomination de certains professeurs incompétents
5. L’insuffisance d’université pour recueillir les étudiants
6. Le manquement considérable de l'appareil de l’Etat, du ministère de l'éducation, de la jeunesse, du sport, de l'action civique.
7. Dépendance quasi totale de la population envers l'extérieur, dépendance internationale du système éducatif.
8. Inaccessibilité aux soins de santé de base dans les écoles
9. Le gouvernement haïtien ne fait que mépriser et sous estimer ainsi la capacité et la volonté des Jeunes
10-L’absence d’une bonne politique éducative,
11-La faiblesse de la supervision pédagogique,
12-L’inadaptation du contenu de l'Enseignement,
13-Le manque de matériel pédagogique,
14- La faible qualification des maîtres etc.
15- pas un programme unique dans le système.
16- La formation des maitres n’a pas été faite régulièrement
17-L’absence de la cantine scolaire est un vrai problème.
18- la distance parcourue des maitres, élèves est trop fatiguant.
Le système éducatif haïtien fonctionnant sous des bases assez fragiles avec notamment beaucoup d’imperfections et de lacunes causent certainement de nombreux torts au pays surtout dans le cadre de son développement.
- A bien observer le système éducatif haïtien dans son ensemble ne fonctionne pas en uniformité sur toute l’étendue du territoire national. Cela dit qu’il existe des éléments de différenciation pour des élèves censées être au même niveau, ces éléments de différenciation peuvent être a la fois d’ordre qualitatif et d’ordre quantitatif. En effet beaucoup d’écoles choisissent leur propre pédagogie, utilisent des ouvrages différents. Ces éléments de par de leur existence entravent le système et l’empêche de bien fonctionner
- L’insuffisance du temps réel d’apprentissage, l’inadéquation des matériels didactiques et l’inadaptation des manuels scolaire sont du autant de problème a régulariser dans le système.
- Le MENFP n’assure pas de manière efficace et efficiente les fonctions majeure de planification, de régulation, de suivie et de contrôle du système pour accomplir sa mission
L’éducation a pour mission de donner les mêmes chances à tous et d’apporter les bases culturelles et linguistiques nécessaires à la réussite scolaire. Partant de cette affirmation, il faut dire que l’éducation en Haïti est en partie le vecteur d’inégalités sociales. Quoique sur du papier Haïti est bilingue, tout ça est loin de la réalité sociolinguistique du peuple. L’éducation en Haïti n’est pas au diapason avec les réalités socioculturelles du pays. De mon point de vue personnel, le français reste un sigma dans la vie du peuple et son usage ne réussit pas à tous ceux qui intègrent le système éducatif haïtien. C’est ainsi que l’on demande de présenter le mauvais fonctionnement de l’éducation en Haïti.
Nous assistons depuis trop longtemps au délitement de notre système éducatif haïtien et à l’effondrement du niveau scolaire des jeunes Haïtiens( crime , catastrophe ,désastre) . Une proportion considérable des élèves quittant l’enseignement
primaire ne sait même pas lire, écrire et compter, ce qui les conduit à un échec scolaire inévitable dans le secondaire.
En fait, la dépense par élève a presque doublé depuis 1980 dans le secteur privé , et diminué dans le secteur publique. Ce qui explique la notion de 100 vitesse scolaire dans la République.
De l’école primaire jusqu’à la fin des études secondaires, tous les acquis de l’école haïtienne ont donc été profondément fragilisés, mais nous sommes persuadé, cette régression n’est pas irréversible. Nous voulons donc redresser notre école en revenant aux fondamentaux : excellence dans la transmission des savoirs, méritocratie, respect de l’autorité, pluralité des parcours au collège, revalorisation des filières professionnelles, formation de haut niveau pour les enseignants, interdiction du (Rabòday) dans les écoles.
Nous voulons une éducation de qualité pour tous et chaque élève haïtien aura la possibilité de s’épanouir intellectuellement, quelle que soit la filière, et de réaliser ses projets. En remettant l’excellence au cœur de l’école, nous formerons les ingénieurs susceptibles de relever notre industrie, nous formerons les esprits qui feront rayonner la République d'Haïti partout dans le monde, nous transmettrons à tous les haïtiens notre culture . N’ayons pas peur de sacraliser le mérite et de faire de l’école le temple du savoir, car c’est là le meilleur service que nous puissions rendre à nos enfants. Grâce à ce plan ambitieux pour 2035 nous ferons de l’école haïtienne le creuset d’une société dans laquelle chacun peut réussir, nous ferons de l’école haïtienne l’une des meilleures au monde avec une prise de conscience collective.
Monsieur le ministre ,Charles Tardieu l’ancien ministre de l’éducation avance en disant que le système éducatif haïtien est une fabrique de corrompus. La tricherie est systématique dans le secteur et acceptée par des enseignants et directeurs d'écoles. Certains élèves ont la chance d’intégrer la maternelle pendant trois ans. Durant ces années d’apprentissage préscolaire, l’enfant apprend le français à ses dépends. Pour certains, il s’agira du premier contact avec le système phonologique français. À noter que le créole, langue maternelle, n’est pas trop éloigné du français. Pour d’autres, issus de familles aisées ou de la classe moyenne, il s’agira d’un perfectionnement. Néanmoins, les enfants des zones rurales qui auront la chance de se rendre à l’école commenceront en classe de primaire. Ceux-ci auront appris la langue française et les matières pédagogiques en même temps. Pour la plupart, ils n’auront pas les mêmes acquisitions sur le plan cognitif et verbal que ceux qui débuteront en maternelle. Cependant, ils ne sont pas les seuls.
Parmi les catégories socialement défavorisées, on peut citer les enfants en domesticité, les enfants de parents démunis. Pas la peine de dire qu’Haïti fait partie des pays les plus pauvres économiquement du monde. Tout ça pour dire que ceux issus de milieux défavorisés sont condamnés à être des handicapés socioculturels. L’enfant peut savoir décrire une situation en créole mais ne pas savoir le faire en français. Il use de manière sporadique et intermittente la langue de Voltaire. Il n’est pas sans rappeler que le préjugé social en Haïti est en partie fondé sur le degré d’éducation et la maîtrise de la langue française déterminant de l’occupation et du revenu. En Haïti, une année académique n’est jamais sans ambages. Hormis les problèmes politiques et les catastrophes naturelles, la grève des enseignants est monnaie courante. Les écoles nationales et les lycées qui, autrefois formaient nos hommes de lettres, servent à former les élèves défavorisés. Quel homme d’État a envoyé son fils là si ce n’est que dans les écoles congréganistes ?
Aujourd’hui, les syndicats d’enseignants formés de professeurs de lycées et d’écoles nationales sont souvent en grève quand il s’agit de réclamer leurs arriérés de salaire douze mois ou plus. Parfois, on se demande si l’État se soucie de l’éducation. De toute façon, à quoi bon ? Quoique la constitution donne les prérogatives légales pour la gratuité de l’école, tout cela est à revoir. Dans ce cas, faut-il quatre murailles pour parler d’école ? Les écoles nationales et lycées appelés lekòl leta sont aussi des poulaillers. Difficile d’apporter une aide individualisée aux élèves dans une salle bondée. On se demande si le programme scolaire est couvert avec tous ces heures creuses parfois dues à des enseignants grévistes ou absentéistes. On ne va pas même pas parler de ceux qui ne sont pas qualifiés mais qui ont été nommés sous un gouvernement quelconque. Mais, on parlera plutôt des étudiants diplômés de l’École Normale Supérieure qui demandent pour intégrer le système.
Vous dites que vous allez continuer avec la promesse d’évaluation, aux fins de réorientation, si nécessaire, de toutes les initiatives en cours au MENFP. Parmi ses priorités, figurent la réforme et la redynamisation de l'inspection scolaire ainsi que la modernisation du Bureau national des examens d’État et les 12 mesures je suis d’avis que vous allez accélérer.
Somme toute , les problèmes sont beaucoup plus nombreux monsieur le ministre, Mais on s'arrêter là. Après tout ,on vous demande à cogiter, à faire des réverbérations sur ce sujet, car ça en tant que jeune me concerne et par ailleurs , nous concerne et il faut poser les problèmes de notre pays même si nous refusons toujours de faire preuve de grandeur, et prenez des notes, car un jour,la jeunesse va être au pouvoir , le jour où ce sera notre tour, nous n’allons pas mépriser l'éducation parce que selon E.Kant l'éducation est un art. ( critique de la raison pure .)
Dans les prochaines élections à venir, si le pays n'est pas sombré dans l’effondrement total , ou même de la guerre civile généralisée ,puisqu’elle est déjà là. Nous allons voter des candidats patriote qui aiment la république d’Haïti qui veulent une idéologie haïtienne et qui sont compétents, qualifiés, des gens qui maîtrisent bien l'histoire, la géographie du pays, l’économie du pays , la culture, la diplomatie, la politique, l'administration qui veut la méritocratie et non la bienveillance Politique et même la gestion des diverses ressources, des citoyens honnêtes qui ont une vision positive pour notre pays. C'est ainsi et seulement ainsi que nous pourrons en quelque sorte respirer un air plus ou moins pur, que nous pourrons dire sans angoisse que nous sommes, un pays, un peuple, une nation. Contre la corruption et la défaite du système éducatif haïtien, nous voulons être le porte-parole de ceux qui croient encore en notre pays. Pour Haïti et les Haïtiens, nous voulons être celui qui mènera les ruptures nécessaires à la Reconquête du système éducatif haïtien, de notre culture et de notre art de vivre.
La renaissance de la République D'Haïti est à portée de main, saisissons-la.
« Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action »
Victor Hugo
Veuillez agréer, monsieur le Ministre, l'assurance de mon profond respect.
Boomba Libertaire ( Le médecin de la culture)
Tel : 509 39989718
Pour aller plus loin
1-Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, rapport sur l’éducation en Haïti. Conférence internationale de l’éducation, 45 sessions, Genève, 1996
2- Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, évaluation de l’éducation pour tous. Port au prince, septembre 1999
3-Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, le développement de l’éducation, rapport national d’Haïti. Conférence international de l’éducation 47e session Genève 2004.
4-La reforme éducative/éléments d’information, département de l’éducation nationale/ institut pédagogique national, imprimerie des Antilles.
5-Patrick Robo, les politiques éducatives et l’éducation nationale 1996
1) Brutus, E. (1948). Instruction publique en Haïti, 1492-1945. Port-au-Prince : Imprimerie de l’Etat.
2) Joint, L. A. (2007). Système éducatif et inégalités sociales en Haïti. Le cas des écoles catholiques,. Paris : L’Harmattan.
3) Tardieu, C. (1988). L’éducation en Haïti, de la période coloniale à nos jours (1980). Port-au-Prince: Imp. Henri Deschamps.
4) Dorvilier,Fritz, la crise haïtienne du développement, édition de l’université d’Etat d’Haiti,2012
5) FRANÇOIS, Pierre Enocque, Avoir 16 ans à l’école primaire. Les surâgés dans le système éducation haïtien, (2004), Paris : L’Harmattan.
6) GAUCHET, Marcel, La démocratie contre elle-même, (2002), Paris : Gallimard.
7) GAYET, Daniel, Les relations Maître-Élève, (2007), Paris : Economica-Anthropos..
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