Mon discours sur l’Education Haïtienne by Boomba Libertaire


Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. 

La Boétie, extraits du Discours de la servitude volontaire.

 

Contexte de mon travail intellectuel[1]

 

J’avais mis au jour sur mon blog, mes articles en ligne (stillboomba.blogspot.com) et plus précisément mon ouvrage « Manuel d'histoire Nationale de 1791-2010 disponible sur http//www.Éditionuniversitaireeuropeen.com «  pour penser l’être haïtien » la mécanique de l’idéologie progressiste qui avait conduit  réellement notre pays Haïti à l’abîme, ce triptyque né dans la foulée de Février 86, élaboré dans les années 1990, et installé en majesté dans les années 2000 : et théorisé dans les années 2010 avec les  PHTKISTES au pouvoir  « déconstruction, dérision, destruction ».

 

Au premier volume de cette Éducation pour tout le monde, j’avais annoncé une trilogie : les 12 défis du système éducatif haïtien (une philosophie de l'éducation haïtienne) .C'etait la première base de cette trilogie.[2]

 

La deuxième base de cette trilogie était  :  la reconstruction de la pensée chez les jeunes déprimés

(une philosophie de la société haïtienne jeunes et les vieux ) et la troisième base de cette trilogie était  le combat d'idée avec les Historiens haïtiens ( sous- titres ) Un coup de point juif sur le visage de Thomas Madiou (une philosophie de l' histoire).[3]

 

 

Cette trilogie réalisée, je me vois dans l’obligation d’ajouter à cette brièveté à l' haïtienne par prétérition une brièveté plus longue sans pour autant finir avec l' écriture .J'annonce une autre trilogie: la déconstruction du "Rabòday" comme théorie sociale.

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Bonjour cher lecteur , lectrice !

 

Quelle passion d'écrire sur le système éducatif haïtien ! quel enthousiasme pour moi de faire un travail noble qui est écrire sur un pays en guerre civile ...  Quelle joie de vous raconter  les problèmes du pays quel honneur pour moi d'avoir 2000 lecteurs sur mon blog ( stillboomba.blogspot.com)  et quelle bonne nouvelle pour la République d'Haïti car , je suis toujours présent, vivant pour alerter  les esprits  !

 

Toute cette ferveur, c’est la saveur du vrai combat éducatif pour sauver le système haïtien que nous savons tous est un désastre pour le pays  ! De la fougue, du panache, de l’ardeur, de l’entrain, bref,de l'exercice de style , de lecture des œuvres complètes , de la passion et de l'amour .

 

Vous êtes haïtiens \ haïtiennes . Notre combat  est une vision,  On est en mission, mais il est aussi un immense plaisir.

 

Quel plaisir de voir mes lecteurs augmentent . Nous sommes heureux d’être ensemble dans cette aventure si sombre, mais on doit parler ensemble d’un sujet grave aujourd'hui.

 

Ce que j’ai eu dans ma vie, je le dois à l’exigence de ma mère, à l'exercice Rabelaisien de mon père, et à la chance que j’ai eue de bénéficier des livres quand j'étais plus jeune .

 

Certains remarquent aujourd’hui que je fais beaucoup de citations, que j’adore l’Histoire \ la litterature \ la psychologie et aussi la sociologie et que j’admire nos grands auteurs : comme mes

 

4 Je suis un écrivain dans le sens de l’être haïtien.

parents sont fiers ! Oui, tout cela je le dois à des livres . Si nous ne réagissons pas, le système éducatif haïtien fera notre honte Nationale. Ah! on vient de loin .

 

Pour faciliter la lecture de mon texte permettez-moi d'oublier quelque règles scientifiques .On va plutôt démarrer notre chantier avec une esquisse philosophique.

 

 

Je suis venu vous raconter l'histoire de la défaite de l'éducation Nationale , la défaite de l'intelligence , la défaite de nos élites et la  défaite de la pensée Haïtienne . C’est l’histoire d’un échec, c’est l’histoire d’un gâchis. C’est l’histoire d’une école qui détruit ce qu’elle est censée construire.

 

L’histoire d’une école qui ne transmet plus des savoirs, mais des incapacités, des incompétences et des handicaps, qui abolit l’avenir au lieu de le préparer, qui enterre l’héritage au lieu de le transmettre . C’est l’histoire d’une école qui rabaisse socialement au lieu d’élever. L’histoire d’une école qui n’est plus une école, et qui est même le contraire d’une école . Cette triste histoire est devenue notre Histoire de même l'insécurité chaotique dans le pays , les gangs d'État oui, c'est notre histoire et elle est sur l'échiquier internationale qu'on est le pays le plus corrompu du monde  .

Corruption comme système , corruption académique 

Corruption !  corruption! 

Corruption!

Corruption! 

Corruption!

Corruption? 

 

 

Depuis les années 80, les usines ont déménagé, les entreprises ont licencié, les commerces ont fermé, le taux de chômage a explosé.  le vent mauvais de la crise économique a soufflé fort sur le pays, les économistes colonisés dissertent avec plaisir sur la grande dépression économique de notre pays . Le rabòday nouveau bas son plein comme une théorie sociale qui veut détruire toutes les structures culturelles du pays ,  et il a failli tout emporter. Triste réalité de la République D'Haïti!

 

L'insécurité chaotique dont je sens la hantise partout où je vais ( je ne suis pas aveugle , on est pas aveugle, on voit les catastrophes dans le pays ), a déferlé sur vous, dans vos vies, dans vos rues, dans vos métiers, jusque dans l’intimité de vos familles. Dans ce contexte dramatique, l’école aurait dû constituer une digue protectrice pour l'enfant , les adolescents et même les adultes. 

 

Elle aurait dû dire comme disait les anciens  : “Le présent est terrible, mais l’avenir sera beau, l'école devrait  préparer pour cette nouvelle génération qui remettra debout tout ce qui a été abattu.” Mais elle n’a rien protégé, bien au contraire. Elle a assombri votre ciel. Elle a ajouté du désespoir à vos angoisses. L’école Haïtienne n’a pas seulement failli. Elle a trahi sa vocation.

 

Qu’attendiez-vous d’elle ? Qu’elle apporte de la lumière à vos enfants, pour les élever au-dessus de la fatalité où la crise vous avait fait tomber. C’est la promesse méritocratique avant les deux dictateurs ( Duvalier) depuis tant d’années ! Vous attendiez de l’école qu’elle donne à vos enfants ce que vous aviez perdu. Qu’elle remplace votre courage épuisé par leur courage naissant. Elle a fait le contraire. Et vous êtes désemparer , décourager.

 

 

L’école Haïtienne s’est mise à distribuer les bonnes notes en pagaille, sous les yeux attendris de parents qui n’ont pas tout de suite compris le drame qui se jouait depuis fin 2006 des mémoires comme par exemple : la motivation des candidats à la tricherie lors des épreuves du baccalauréat nous confirme énormément la défaite de l'école haïtienne ( mémoire disponible sur Google.com pdf). Le Baccalauréat haïtien a progressivement perdu toute valeur, et avec lui, les diplômes du supérieur. Autrefois comme disent les anciens , le bac était un tout petit peu difficile à décrocher. Désormais, ne pas l’obtenir en Haïti est quasi-impossible !

Que s’est-il passé, mes amis, pour que l’école Haïtienne de 1940 , 50 , 60 ,70 ,80 ce berceau de la réussite , devienne le celui de la débâcle ?

 

Je vais vous dire ce qui s’est passé. Depuis des décennies, un mauvais vent a soufflé sur la

République d'Haïti. Il a pris le pouvoir. Il a commencé par habiter les cerveaux des intellectuels dans les années 90. Puis il a possédé l’Université. Puis, il a essaimé au Ministère de l’Éducation Nationale. Alors, il a pu envahir les lycées, les écoles, et jusqu’aux maternelles.

 

Ce mauvais vent est la chose la plus dangereuse au monde. Il a un nom étrange, abstrait, comme un masque énigmatique. Ce mauvais vent, mes amis, c’est la corruption et l'idéologie corruptrice du désastre comme mode de vie .

 

Qu’est-ce que l’idéologie corruptrice du désastre ? C’est une croyance devenue folle, à laquelle adhèrent des millions de personnes. C’est une gigantesque épidémie. Une religion envahissante.

 

L’idéologie peut prendre mille formes. ( kraze brize , tiye lòt , kraze kay , piye kès leta lè yo rantre

, bay yon ledikasyon a 1000 vitès , kopye pandan egzamen elatriye)

 

Mais peu importe le nom sous lequel elle se présente, elle est toujours la même. C’est une pensée qui ignore le réel et qui estime qu’elle peut le refaçonner à sa guise, qu’elle peut changer l’homme comme elle le souhaite, qu’elle peut faire table rase du passé et de toutes les traditions.

 

Alors, quand elle prend le pouvoir dans toutes les écoles d’un pays, l’heure est grave. Quelle est cette idéologie qui a tué l’école Haïtienne ? Une idéologie venue de loin ( Canada , la France et les nègres de maisons et nos élites  ) : avec elle, l’objectif de l’école ne doit plus être la transmission des savoirs mais laisser faire \ aller)  qui est comme une sorte de  l’égalité. Au nom de cette égalité, on éliminera peu à peu l’instruction, pendant ce temps là à port - au prince à l'Institut français Alexandre Dumas , Union school , Saint Louis Gonzague etc. On travail bien , on veut l'excellence , on veut le par cœur pour retracer les grandes lignes du savoir.Enfin c'est la méritocratie à la française.

 

La dictature c'était mal pour le pays .En 1986 , les idéologues ont pris le pouvoir sur les méthodes. Ils ont pris le pouvoir sur les programmes. En 1990 ,ils ont pris le pouvoir sur les horaires et sur les calendriers. En 2000 on commençait à élaborer le RABÒDAY comme une théorie sociale . Ils ont pris le pouvoir sur les matières enseignées, sur les parcours des élèves. 

En 2003- 2005,ils ont pris le pouvoir sur les sorties culturelles. Ils ont contraint les professeurs. Ils ont tout détourné, contourné, retourné. En 2010 l'arrivé des PHTKISTES au pouvoir , ils ont lavé les cerveaux de nos enfants, anéanti leurs talents, prohibé l’autorité, la discipline, et inscrit le désordre au tableau d’honneur. lls ont érigé l’anarchie en idéal. L’idéologie a voulu faire de l’école une zone de non-civilisation, de non-identité Haïtienne et de non-droit .Ce qui est en honneur pour eux c'est la délinquance , le RABÒDAY et la corruption comme système. Que dit le concordat de 1860?

 

Qu’ont-ils fait concrètement ? Depuis les années 80 les bourgeois haïtiens  tentent de détruire la culture Haïtienne  .Elle veut détruire l'école populaire qui existait  qu’elle juge injuste, elle a pour intention claire, nette, officielle, de faire de l’école une machine de guerre  corruptrice .En vérité ils ont gagné la bataille des idées mais aussi ils ont gagné la guerre . 

 

Le constat est triste , avec le nouveau secondaire haïtien  ce n’est plus le professeur qui enseigne, mais l’élève qui construit son propre savoir. Ce n’est plus le professeur qui est le centre de gravité de l’école, mais l’enfant. Et, Ministre après Ministre, réforme après réforme, ils ont abaissé et rabaissé encore le niveau d’exigence scolaire haïtien. On a envoyé le génie national  par découragement ( chili , Brésil , Saint Domingue dans les caraïbes etc. )

 

L’école Haïtienne s’est mise à distribuer les bonnes notes en pagaille, sous les yeux attendris de parents qui n’ont pas tout de suite compris le drame qui se jouait. Le Baccalauréat a progressivement perdu toute valeur, et avec lui, les diplômes du supérieur. Autrefois,  l'examen de la Rhétorique ( S3) maintenant dans le nouveau language des destructeurs du pays était un peu difficile)  le bac ( la terminale ) était un tout petit peu difficile à décrocher. Désormais, ne pas l’obtenir en Haïti est quasi-impossible !

 

Pendant ce temps, à Port au prince ou dans les grandes écoles dans le pays , nos belles âmes , journalistes payés ou ministres, n’ont cessé de nous expliquer : “Soyez sans crainte, on va avoir presque 85 % à 90 % dans toutes les écoles ! Le niveau général monte !”

 

Tartufferies d’une bourgeoisie Haïtienne  que l’effondrement de l’école ne concernait pas( sa pa deranje nou ,nos enfants sont à l'étranger) Autrement-dit elle avait depuis longtemps placé ses enfants dans les grandes écoles à l'étranger.

 

Mais désormais, « le roi est nu » : depuis Toussaint Louverture  nos responsables politiquesCaviar et nos ministres  cinq-étoiles ne peuvent plus rien dire de  » ceux qui dénoncent l’effondrement du niveau scolaire haïtien . 

 

Une à une, les études comparatives dans les mémoires des étudiants haïtiens ( méprisés par les responsables de l'éducation )  ont révélé l’étendue du désastre totale dans le système éducatif haïtien : la part d’élèves de 5ème année ( dans le langue scolaire aujourd'hui) réussissant à faire moins de 5 fautes dans une dictée est passée de 95% en 1940 à seulement 3% aujourd’hui. Et en même temps, la part d’élèves faisant plus de 25 fautes est passée de 80% à 98%.

 

En mathématiques, la chute est encore plus radicale, puisque la part des élèves au 1er et deuxième cycle  sachant effectuer une addition est passée de 90% à 7% et ceux sachant faire une division à plusieurs chiffres de 74% à 5%. Je ne parle même pas du niveau en Histoire D'Haïti, en Géographie, Biologie , la chimie , la physique et  en littérature etc. La nouvelle génération croit que les monuments de Vertières sont des dessins animés. 

 

Nous privons la nouvelle génération des chefs d’oeuvres les plus essentiels de l'histoire D'Haïti  nous sous-estimons les enfants : chaque enfant de la République D'Haïti  peut lire et apprécier Jacques Roumain ( le gouverneur de la Rosée) . Croyez moi, et faites-en l’expérience dès ce week-end ! Lisez une page dans le gouverneur de la Rosée à votre fille ce soir, et vous verrez qu’elle vous dira : “maman, continue je veux savoir ce qui arrive à  Manuel, Annaïse son amoureuse, sa mère Délira, son père Bienaimé et le méchant Gervilien

 

Nos grands manitous du Ministère de l’Éducation Idéologique ont refusé les règles, toutes ! ils ont exclu le par-cœur. Ils ont ridiculisé la dictée. Ils ont méprisé les grands textes.

 

Les pédagogistes s’imaginent que l’on apprend uniquement ce que l’on comprend. Mais comme disait avec malice le philosophe Michel Serres “Si je n’avais appris dans ma vie que ce que je comprenais, je ne saurais pas grand chose”. Cela peut paraître étrange aujourd’hui, car on a sousestimé les vertus du par-coeur, qui fixe le savoir dans l’esprit des enfants, qui va ensuite lentement mûrir et qui trouvera sa pleine expression des semaines, des mois et des années plus tard. Vous vous souvenez tous des poèmes que vous avez appris à l’école en 4ème en 5 ème  à l'ancienne , si vous avez l’âge d’avoir connu une école de qualité c'est à dire avant 1986 ou avant 1957. Quel plaisir de  les réciter, des années plus tard ! Vous ne l’auriez pas cru, à l’époque où vous les appreniez, et pourtant, quelle richesse intérieure pour vous aujourd’hui !

 

Le “par coeur”, comme le calcul mental, n’étaient pas “bêtes et méchants” : ils permettaient à chacun de se forger les outils nécessaires à l’acquisition du savoir.

 

 

 

Mes amis, dans le monde réel, quand on veut qu’un enfant écrive ses propres poèmes, on lui apprend d’abord les règles de l'alexandrin.  Quand on veut qu’un enfant prenne goût aux mathématiques, on lui apprend d’abord les règles de l’arithmétique. Quand on veut qu’un enfant s’approprie l'histoire, on lui en explique la chronologie. C’est ainsi que procède l’humanité depuis des millénaires.

 

Je vois vos mines dépitées, mais soyez rassurés : nos enfants ont acquis d’autres  formes de savoirs ! Ils savent comment piller un pays , ils savent comment tricher dans les examens .

 

Nous avons vu l’émergence de ce gloubiboulga idéologique, dernière invention d’une Éducation Nationale déjà ravagée par 40 dernières années de pédagogisme.

 

De la transmission des savoirs au service des élèves, notre Éducation Nationale est passée à leur épanouissement dans l’ignorance. Et à l'échelle du monde, le verdict ne s’est pas fait attendre : Haïti n'est jamais  classer dans les classements PISA c'est une honte Nationale.

 

C’est bien simple : alors que nous avions été, durant des décennies, les champions dans l’enseignement des mathématiques au Canada , on a des grands en France au USA .

 

Aucun pays au monde ne s’est effondré comme le nôtre ! Ce n’est plus une rétrogradation, ce n’est plus une régression, c’est une humiliation pour chaques haïtiens ! Une humiliation pour nous, pour notre fierté comme peuple noir indépendant depuis 1804  ! 

 

Nous ne voulons plus sacrifier le bien-être des professeurs, l’édification de nos enfants et l’espérance de la République D'Haïti. Nous ne voulons plus que les mêmes intellectuels, les mêmes responsables politiques, les mêmes ministres  qui ont saccagé l’école poursuivent leur travail !

 

Nous voulons le progrès social, nous voulons le mérite, nous voulons la vraie lutte contre les inégalités, celle qui veut les classements, celle qui accepte la sélection, celle qui permet aux élèves de toutes les conditions, et particulièrement aux moins moins gâtés par la naissance, de montrer l’étendue de leur intelligence et de leur travail !

 

Oui, nous voulons l’effort, nous voulons le mérite, nous voulons le savoir !

 

La corruption a tout gâché et nous allons tout réparer. Mes amis, nous n’aurons pas le droit à l’erreur et nous sommes lucides sur l’ampleur de la tâche phénoménale qui nous attend : cela ne fera pas en un jour, mais nous le ferons. En tant qu’élèves, en tant que parents ou en tant qu’anciens élèves, tous nos concitoyens suivront de près notre action en 2030 .

 

Nous allons mettre fin à la triste Histoire de ce ministère, l’histoire d’une longue suite de réformes abandonnées les unes après les autres devant la formidable capacité d’inertie de cet État dans l'État, le plus gros ministère civil de la planète Terre en nombre de fonctionnaires corrompus .

 

 

 

 

Nous assistons médusés à une fuite en avant vers l’absurde, uniquement motivée par l’impérieuse nécessité d’agir pour agir… quitte à faire absolument n’importe quoi, quitte à brasser du vent, quitte à emmerder les haïtiens comme jamais ! Quoi qu’il en coûte !

 

Dans cette bataille que nous nous apprêtons à mener pour sauver l’école, nous ne céderons pas au chantage et nous ne lâcherons rien ! Qu’ils soient prévenus : nous saurons nous passer d’eux. Nous saurons nous appuyer sur les administrateurs soucieux du bien commun, sur les recteurs conscients de l’état de délabrement de l’école, sur les proviseurs qui pensent à l’avenir de leurs élèves et sur les professeurs attachés au sens véritable de leur mission. Comme ils sont nombreux ! Nous saurons contourner les blocages, car il en va du destin de la République d'Haïti.

 

 

Pour rendre son prestige à l’école, nous avons d’abord pensé à nos enfants. Ils sont les premiers concernés, et c’est à leur bien-être intellectuel et moral que nous avons pensé en inscrivant notre action sous le signe du mérite.

 

Nous avons aussi pensé aux nouveaux parents, qui pendant près de 20 ans, vont vivre l’école de leurs enfants par procuration. Constamment à leurs côtés, nous guettons des résultats scolaires qui nous angoissent souvent davantage que les premiers concernés !

 

En construisant notre projet pour l’école, nous avons aussi pensé aux professeurs, aux instituteurs, aux enseignants, tous ceux qui ont choisi l’enseignement comme une vocation, malgré les bas salaires, malgré le peu de considération, malgré le faible soutien de l’administration, pour une cause plus grande que soi, au service des autres.

 

Enfin, nous avons pensé à la République D'Haïti dont la destinée sera intimement mêlée à celle de l’éducation des prochaines générations.

 

Pour nos enfants, nous avons une priorité simple :tout miser sur l’enseignement des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, le tout validé par un certificat de fin d’études à la fin de l’école primaire. Car ces savoirs ne sont pas seulement fondamentaux pour faire des études ou pour le monde du travail : ils sont tout simplement fondamentaux pour la vie !

 

Notre responsabilité d’adulte, c’est de tout faire pour permettre à chaque enfant d’acquérir l’autonomie intellectuelle qui le forgera.

 

C’est pourquoi nous supprimerons le collège unique. Au nom de l’égalité, le collège unique a voulu mettre dans la même classe des élèves forts et des élèves faibles pour que les uns et les autres progressent ensemble. L’ennemie était la discrimination selon le niveau. Le résultat : les forts sont devenus moins forts, les faibles n’ont pas progressé. Nous devons donc rétablir des classes de niveau homogènes, pour que les forts deviennent plus toujours forts et que les élèves plus faibles progressent à leur rythme et avec des méthodes adaptées.

 

Nous proposerons un enseignement adapté à chaque enfant, avec notamment des filières professionnelles proposées dès 14 ans. C’est de cette manière que les enfants, quels que soient leurs talents ou leurs inclinaisons, pourront, le plus tôt possible, laisser parler leur excellence.

 

Au lycée, nos élèves doivent aussi pouvoir accéder à des filières claires . Nous rétablirons donc les trois filières « économiques », « littéraires » et « scientifiques ». Nous voulons des classes d’excellence littéraires et scientifiques !

 

Car, la plus belle promesse qu’on puisse faire aux élèves, c’est la promesse de l’exigence. C’est s’engager à leur donner les moyens de démontrer concrètement toute l’étendue de leur travail, de leur intelligence, et de leur persévérance.

 

Je veux que les élèves les plus travailleurs puissent se distinguer.

 

Je veux que les élèves qui s’en donnent les moyens puissent montrer leur différence.

 

Je veux que le mérite soit le seul critère de sélection de l’ensemble de notre système éducatif !

 

Pour cela, nous referons du Baccalauréat un grand examen national !

 

Compétition, discipline et notation : c’est ainsi que les élèves les plus travailleurs, et notamment ceux issus des milieux les moins favorisés, pourront montrer de quoi ils sont capables. Quand j’étais deuxième de ma classe, ma mère se moquait de moi en me surnommant 2ème 

 

Oui je le répète : respecter les enfants, c’est être exigeant, car être exigeant, c’est leur montrer que nous croyons en eux.

 

“Les racines de l’éducation sont amères, mais ses fruits sont doux” écrivait Aristote : offrons à nos enfants les conditions de leur succès, et ils dépasseront leurs aînés !

 

Les parents justement : je pense à eux, ces oubliés de toutes les politiques éducatives entreprises en Haiti ces cinquante dernières années. Je ne veux pas qu’ils fassent la loi à la place des professeurs, je ne veux pas qu’ils les harcèlent, je veux que les pères et les mères de chaque haïtiens puissent être rassurés sur le contenu politique et idéologique des cours imposés à leurs enfants. Il n’est pas normal que des parents doivent scruter les manuels scolaires et les cours de leurs enfants pour détecter la propagande  de l'église et la corruption . L’école n’est pas un centre de rééducation, et nos enfants ne sont pas les cobayes de toutes les expériences sociétales pour le RABÒDAY.

 

 

Pour moi les choses sont claires : l’école doit être un sanctuaire, les professeurs ne doivent pas être nommés par des commissaires politiques.

 

Et tous ces enseignants qui sont trop souvent insultés, menacés, molestés par les élèves et méprisés par les familles, les président depuis 1986  n'ont rien fait pour eux. Rien fait pour assurer leur sécurité. Rien fait pour les rassurer. Rien fait pour rétablir l’ordre et leur permettre d’exercer leur travail conformément à leur vocation.

 

Rétablir l’école, c’est rétablir l’ordre : nous transformons les enfants .Je veux que les Surveillants  se consacrent exclusivement au maintien de la discipline dans l’enceinte des établissements, car il y a fort à faire !

 

Et pour les élèves les plus violents, nous mettrons sur pied des internats de réinsertion, afin de libérer les établissements scolaires classiques de ces cas difficiles et de protéger les enseignants.

 

Les perturbateurs ne doivent plus empêcher les autres d’apprendre. Ils ne doivent plus ridiculiser ou menacer ceux qui veulent faire des efforts pour s’en sortir.

 

Nous arrêtons les parents des   élèves perturbateurs ou gravement absentéistes. Oui, il faut responsabiliser les parents ! Les parents ne peuvent pas se défausser sur l’école pour éduquer leurs enfants. Cette mesure, j’en suis sûr, les poussera tellement à rétablir l’ordre dans leur famille, que nous aurons enfin la paix dans les écoles !

 

Protéger les enseignants, c’est les laisser exercer leur métier. Les enseignants aiment leur discipline, c’est pour elle qu’ils ont choisi d’enseigner. Ce qu’ils veulent, c’est pouvoir l’enseigner, pouvoir transmettre ce qu’ils savent aux enfants.   

Protéger les enseignants, c’est aussi restaurer leur statut. Nous développerons des primes et favoriserons les avancements au mérite, mais en contrepartie, les concours de recrutement et les formations seront beaucoup plus exigeants. Car j’ai une certitude : pour que nos professeurs soient incontestés, il faut que leur niveau dans leurs disciplines soit indiscutable.

 

 

 

Le destin d’un pays dépend de l’éducation de son peuple. Mes amis, nous sommes à la croisée des chemins : si nous voulons assurer la prospérité, la sécurité et l’identité des prochaines générations, tout se joue maintenant, chez nos enfants.

 

Pour participer au puissant effort de réindustrialisation que nous voulons pour notre pays, je veux restaurer l’attractivité des filières scientifiques et mathématiques. Pour cela, nous rétablirons les méthodes qui étaient celles de la République D'Haïti jusqu’aux années 1970, qui conjuguaient savoir théorique et compréhension pratique du monde qui nous entoure. Ce sont ces méthodes qui sont aujourd’hui utilisées avec succès dans les pays asiatiques. Ce sont celles qui ont fait notre succès dans le passé et celles qui feront notre succès demain !

 

Pour notre réindustrialisation nous aurons aussi et surtout besoin de filières professionnelles, d’apprentissage et d’alternance de haut niveau. L’enseignement professionnel passe actuellement pour une « voie de garage ».

 

Je veux faire de l’apprentissage une voie d’excellence avec son propre prestige et ses propres débouchés. Oui, les parents peuvent être fiers de leur enfant qui est technicien dans le nucléaire, qui est menuisier, horloger, plombier et qui ne sera jamais au chômage, qui gagnera fièrement sa vie sans jamais rien demander !

 

Enfin et pour finir, la défense de l’école Haïtienne , c’est aussi une défense de la civilisation

Haïtienne. La défense d’un art de vivre, d’une façon de parler et d’écrire, une manière de penser. La défense d’une liberté intérieure, d’une exigence de l’esprit, de l’humour et de la galanterie. Un goût particulier pour le Bien, le vrai et  le beau.

 

Selon Simone Veil “On croit couramment¸qu’un élève de l’école primaire, en sait plus que Pythagore parce qu’il répète docilement que la Terre tourne autour du Soleil. Mais en fait, il ne regarde plus les étoiles. Et le Soleil dont on lui parle en classe n’a plus aucun rapport avec celui qu’il voit dans le ciel".

 

Oui, notre vision de l’enseignement, c’est la discipline, le par-cœur, l’acquisition des fondamentaux et le mérite. Mais tout ceci est tellement vain sans toucher la sensibilité des enfants : c’est par la poésie, par la musique, par l’histoire de l’art que nous saurons leur faire toucher du doigt la vraie culture, que nous pourrons leur permettre d’aiguiser leurs cerveaux aux grandes idées.

 

Sauvons nos enfants du rabòday , sauvons nos enfants des séries abrutissantes par le cinéma, sauvons nos enfants de l’agitation des gangs . 

 

Il ne faut pas entretenir nos enfants dans leur médiocrité

Enfin, défendre la civilisation Haïtienne, c’est être intraitable sur notre tradition du vodou de la culture du  folklore.

 

Car en assurant la transmission de notre civilisation, l’école se prépare à rebâtir aussi une fraternité Haïtienne perdue depuis 1915 aujourd’hui fracturée et que je veux réparer. Car en refaisant une école du mérite, nous préparons notre prospérité et en refaisant une école Haïtienne nous assurerons la paix civile.

 

Mes amis, désormais, les choses sont claires : nous avons un cap, nous avons des objectifs, nous avons une méthode. À nous de rallier un maximum de haïtiens à notre belle et noble cause : rendre à l’école de la République tout ce qu’elle nous a donné et, en la sauvant, sauver la République D'Haïti de la corruption.

 

Devant nous se hisseront les corporatismes, les blocages, les habitudes et l’inertie. Mais nous continueront tant que Haïti n’aura pas retrouvé le rang qui est le sien, tant que Haïti ne sera pas de retour parmi les premiers rôles de l’Histoire des noirs et tant que notre école ne sera pas à la hauteur du génie haïtien.

Nous avons un pays à rebâtir, une école à redresser, un avenir à reconstruire. Pour nos enfants et pour Haïti de demain, pour faire honneur à Haïti de nos parents et pour que, face aux périls qui nous attendent, nous ne fassions qu’un, nous entamons la victoire sur les passions tristes des pseudos elites !  Cher lecteur vous êtes des révolutionnaires

Debout peuple Haïtien ! Apprenons à vaincre les désastres , la corruption la déchéance de notre si belle nation ! Apprenons à convaincre ! Apprenons aux Haïtiens à espérer !

 

Vive l’école, vivent les professeurs, vivent les parents, vivent les élèves, vive la République et vive la première République noire du nouveau monde 

 

RESTEZ INFORMÉ le mouvement Boomba Haïti 

 

Tel 509 39989718

 

 



[1] Intellectuel dans le sens de la production des idées nouvelles .

[2] Disponible sur www.stillboomba.blogspot.com

[3] Disponible sur www.stillboomba.com

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