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Carnaval de Fort-Liberté : Où Dignité, Courtoisie et Hospitalité tracent la voie vers l’Indépendance Culturelle
Par Boomba Libertaire 🇭🇹 🇭🇹 🇭🇹 🇭🇹 🇭🇹 🇭🇹
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S’il existe un endroit où la culture haïtienne n’est pas seulement célébrée, mais joue aussi un rôle fondamental dans la transformation des relations humaines, c’est bien Fort-Liberté. Le carnaval n’était pas qu’une simple fête où l’on porte des masques, danse et profite de quelques instants de joie. Non, c’était bien plus que cela. Il s’agissait d’une démonstration où la population s’appuyait sur les principes de dignité, courtoisie et respect mutuel. Si vous n’y étiez pas, vous avez manqué une expérience où l’expression culturelle prenait tout son sens à travers une rencontre empreinte de respect et d’harmonie sociale.
Lorsqu’on parle de carnaval en Haïti, beaucoup ont tendance à insister sur les débordements, la foule en mouvement ou encore les disputes pour trouver une place. Mais Fort-Liberté a proposé un tout autre modèle. Dans les rues, si par mégarde vous heurtiez quelqu’un, vous entendiez simplement :
« Fais attention à où tu mets les pieds, pas de violence. »
On ressentait cette conscience collective que chacun était là pour passer un bon moment. Cela rappelait l’expérience de nombreux Haïtiens vivant à l’étranger, où le respect mutuel repose sur une compréhension commune.
C’était comme si tout le monde reconnaissait la valeur de l’autre et comprenait que l’erreur est humaine. C’est ce qui définit une société avancée : un cadre où les règles sociales ne sont pas imposées par écrit, mais où chacun les respecte parce qu’il en comprend l’importance.
Certains pensent qu’un événement de grande envergure comme le carnaval ne peut se dérouler sans violence, blessés ou arrestations. Mais le carnaval de Fort-Liberté a prouvé le contraire. Les forces de l’ordre et le comité d’organisation ont géré la foule avec intégrité et professionnalisme. Les chiffres définitifs ne sont pas encore disponibles, mais les premiers rapports indiquent un nombre minime, voire inexistant, de blessés – un contraste frappant par rapport aux autres grandes villes du pays où se déroulent des carnavals.
Les visiteurs qui ont fait le déplacement ont été surpris par l’accueil chaleureux, la gentillesse des habitants et la manière dont la communauté s’est unie pour mettre en valeur le plus beau de son héritage culturel. À Fort-Liberté, on se sent chez soi, même si l’on n’est pas originaire de la ville. L’hospitalité se manifeste par des sourires, une politesse exemplaire et le sentiment que chaque présence compte.
Sur le plan musical, le carnaval a été une véritable explosion de couleurs et de rythmes. Les groupes locaux ont enflammé les rues avec des sons enracinés dans la tradition du Nord-Est. Cependant, une erreur majeure du comité d’organisation a suscité des frustrations : plusieurs groupes musicaux locaux n’ont pas eu la place qu’ils méritaient dans la programmation.
Cela a profondément affecté les jeunes artistes qui espéraient faire valoir leur talent dans leur propre ville. Comment comprendre qu’un carnaval qui prône la valorisation culturelle accorde plus d’espace à des artistes venus d’ailleurs, au détriment de ceux qui vivent et créent sur place ? C’est comme si une famille invitait des étrangers à manger chez elle tout en laissant ses propres enfants affamés.
Cet incident rappelle que, même si le carnaval de Fort-Liberté a donné une leçon en matière de courtoisie et d’organisation, il reste encore des combats à mener pour garantir une justice culturelle.
À une époque où beaucoup se demandent si le carnaval a encore sa place dans notre culture, Fort-Liberté a apporté une réponse claire : Oui, il est essentiel, mais doit être repensé. Ce carnaval a prouvé que nous pouvons célébrer notre culture sans perdre notre sens du respect mutuel.
Il a mis en avant une harmonie sociale où les gens ne se perçoivent pas comme des rivaux, mais comme des partenaires qui construisent ensemble un moment unique. C’est un message d’espoir, qui montre que d’autres villes en Haïti peuvent s’inspirer de ce modèle et redéfinir leur manière d’organiser le carnaval, en plaçant la dignité et le respect au premier plan.
Fort-Liberté n’a pas seulement offert à Haïti un beau carnaval ; elle a proposé une vision. Une vision qui prouve que nous sommes capables de créer de grandes choses sans chaos, sans violence et sans que quiconque ne se sente exclu.
Bien que des ajustements soient nécessaires, notamment en ce qui concerne la place des artistes locaux, nous devons reconnaître que le carnaval de Fort-Liberté a montré à toute Haïti que nous pouvons valoriser notre culture tout en respectant les principes fondamentaux d’une société avancée : le respect, la dignité et la courtoisie.
D’autres villes pourraient tirer de précieuses leçons de cette expérience. C’est ainsi que nous ferons progresser notre culture et bâtirons une Haïti plus harmonieuse.
Je savais que les habitants de Fort-Liberté avaient de la dignité et de la fierté. Mais aujourd’hui, je l’ai vu de mes propres yeux.
Boomba Libertaire 🇭🇹 🇭🇹 🇭🇹
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Terrier-Rouge, Nord-Est, Haïti
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