Terrier-Rouge Nord-Est Haïti 🇭🇹 par Jean-Louis Butherly natif de Terrier-Rouge.
Terrier-Rouge (Nord-Est, Haïti)
Terrier-Rouge (cr. Tèrye Wouj) est une commune du département du Nord-Est d’Haïti, dans l’arrondissement de Trou-du-Nord. Selon Thomas Madiou tome III ( 1847) Son nom évoque la couleur rougeâtre de son sol. La commune fut fondée en 1721, dépendait alors de la paroisse de Limonade, et une chapelle y fut construite dès 1701 (élevée au rang de paroisse vers 1710). D’anciens quartiers du Trou-du-Nord en lui-même. Selon Jozef Debeau ( 1972) Terrier-Rouge acquit le statut de commune autonome en 1881. Son développement postérieur a été marqué notamment par l’installation de la Compagnie de Fort-Dauphin , qui y a créé une activité textile locale.
Situation géographique
La commune de Terrier-Rouge s’étend en plaine, à environ 36 m d’altitude. Elle est bordée au nord par l’océan Atlantique et la commune de Caracol, au sud par Fort-Liberté et Perches, à l’est par Fort-Liberté et à l’ouest par Trou-du-Nord et Caracol. Située à l’intérieur des terres, la zone jouit d’un climat tropical typiquement haïtien, chaud et humide toute l’année.
Population
Au recensement de 2009, la population de Terrier-Rouge était estimée à environ 27 577 habitants. Selon JEAN LOUIS Butherly (2023) la population de Terrier-Rouge est à environ 40 000 habitants.
Selon des enquêtes antérieures (2005), la commune comptait alors ~24 500 habitants, avec 34,7 % en milieu rural, et un rapport hommes/femmes de 96/100. La croissance démographique est restée soutenue (≈2,3 % par an entre 1982 et 2003). La population est très jeune (environ 39 % de moins de 15 ans) et d’âge intermédiaire (53,4 % entre 15 et 64 ans). La densité moyenne est d’environ 143 hab/km² (pour 171,22 km²).
Économie locale
L’économie de Terrier-Rouge repose essentiellement sur le commerce, l’agriculture et l’élevage. Les habitants pratiquent principalement la culture vivrière, complétée par l’élevage de petit bétail. Les cultures principales sont notamment :
Maïs,
Patate (pomme de terre),
Manioc,
Pois-congo,
Sisal.
Il existe aussi une activité commerciale modeste : on recense plusieurs dizaines de boutiques et commerces locaux (1000 au moment de l’inventaire, dont 600 petites et 8 grandes). L’économie reste néanmoins rurale et vivrière.
Infrastructures
Terrier-Rouge dispose d’établissements scolaires et sanitaires, bien que souvent rudimentaires. On y trouve plusieurs écoles primaires et secondaires plus de 30 institutions recensées : préscolaires, primaires, secondaires) ainsi qu’un lycée. Pas de centre d’alphabétisation et plusieurs écoles techniques complètent l’offre éducative locale. En santé, le Centre de Santé Saint-Pierre (Hôpital du district) est l’infrastructure principale, appuyé par plusieurs cliniques, et plusieurs dispensaires et plusieurs petits centres de santé . Ces établissements accueillaient un personnel d’environ 300 personnes (dont 20 médecins) lors des dernières enquêtes.
La commune est desservie par la Route Nationale 6 (axe Fort-Liberté – Cap-Haïtien – frontière dominicaine) qui la traverse. En revanche, jusqu’au début des années 2010, Terrier-Rouge n’était pas raccordé à l’électricité publique. Le réseau du parc industriel de Caracol a alimenté la commune en courant. Les infrastructures administratives comprennent par ailleurs 2 commissariats et 2 tribunaux de paix pour l’ordre public.
Culture et traditions locales
La vie culturelle de Terrier-Rouge est rythmée par des fêtes religieuses mêlant catholicisme et traditions vaudou. En particulier, la Fèt Chanpèt de Saint-Pierre et Saint-Paul (29 juin) est un événement annuel central : la commune s’anime avec des prières catholiques, des danses populaires et des cérémonies mystiques vaudou, dans une ambiance de chants, de musique et de foire locale. Cette fête de saints patrons attire des pèlerins venus de la région. D’autres saints patrons y sont vénérés lors de fêtes annuelles :
Saint-Pierre et Saint-Paul (29 juin) : grand rassemblement religieux et festif,
Notre-Dame de Lourdes (11 février),
**Sainte Thérèse (1er octobre)**.
Ces célébrations témoignent du fort ancrage de la religion (100+ temples et églises inventoriés, surtout baptistes et catholiques) et du folklore local dans la vie communale.
Sources : Données officielles haïtiennes (IHSI, MSPP), études internationales et médias spécialisés.
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