De la psychologie en Haïti by Conviction / Excelsior



Plan du Travail
Introduction
1- Date et contexte d’apparition du Cognitivisme (computationnisme)
2- Objet de la psychologie cognitive
3- La thèse du cognitivisme
Comment l'approche cognitiviste explique-t-il la personnalité
Les théories de Bandura et de Rotter
Implication du cognitivisme dans l’enseignement d’apprentissage
4- Les figures dominantes du cognitivisme
5- Critiques, avantages, apports et limites du cognitivisme





INTRODUCTION
Selon Alfred Binnet (1857-1911), la psychologie est la science des sciences en raison tout ce qu’on fait dans la vie il y a la psychologie, le langage verbal est la psychologie, le langage non verbal est la psychologie. Branche des sciences humaines qui étudie de façon scientifique le comportement et les processus mentaux, venant de deux mots grecs (psyché et logos). Ce terme a été utilisé pour la première fois dans le livre de « psichiologia de ratione animae humanae » de Marko Marulic, un savant humaniste coâtre (fin du 15ème et début du 16ème siècle). Cette discipline, tout comme l’anthropologie, la sociologie […] afin d’être scientifiquement approuvée a traversé de divers courants théoriques, comme le structuralisme ; le fonctionnalisme; le gestaltisme ; le comportementalisme ;  le cognitivisme, courant que nous allons traiter ; la psychanalyse, etc. Le cognitivisme s'intéresse avant tout au fonctionnement de l'esprit et de l'intelligence, ainsi qu'à l'origine de nos connaissances, aux façons dont nous les assimilons, conservons et réutilisons. En d’autre terme, Le cognitivisme est une théorie d’apprentissage qui prend en compte l’ensemble des processus tels que la perception, la mémoire, le traitement de l’information aux moyens desquels le sujet acquiert la connaissance, résout les problèmes auxquels il fait face et élabore les plans pour l’avenir. L’apprentissage et donc un changement dans la structure mentale de l’élève. Pour parvenir à cerner ce courant (le cognitivisme), nous allons dans un premier temps voir sa date et son contexte d’apparition; deuxièmement son objet, c’est-à-dire sur quoi l’étude est portée ; ensuite la thèse que soutiennent les tenants de ce courant ainsi que sa méthode, puisque la méthode est une caractéristique scientifique ; et comme le cognitivisme n’est pas un courant qui tombe du ciel, nous allons voir aussi les principaux auteurs qui ont contribué à son épanouissement ; et puisque tout commencement a une fin, cette évidence va nous amener à voir les principaux critiques, limites, avantages et apports du courant.


1- Date et contexte d’apparition du Cognitivisme et le computationnisme
    Le cognitivisme est un courant de la recherche scientifique concernant le domaine des capacités à connaître, agir, parler, comprendre, qui s’est amorcé au milieu du XXe siècle et se poursuit activement de nos jours. Le cognitivisme utilise et synthétise en un corpus original des disciplines diverses qui vont de la logique algébrique à la neurobiologie en passant par la linguistique et la psychologie ou encore la cybernétique et l’informatique.
          Le cognitivisme doit être fermement distingué du comportementalisme car, bien que prolongeant certaines de ses tendances, il s’est développé sur une toute autre base et il a même fortement contribué à sa mise à l’écart. Ainsi en 1980, Mario Bunge se réjouit que l’on soit enfin sorti de la « longue et ennuyeuse nuit du behaviorisme ».
          Tout en ayant une approche expérimentale, le cognitivisme y adjoint des réflexions issues de la théorie des systèmes, de la cybernétique, de l’informatique, de la linguistique, de la neurobiologie et de la philosophie du fonctionnement mental d’origine anglo-saxonne, disciplines qui lui ont apporté un enrichissement considérable.
          Le projet original et fondateur du cognitivisme s’est formé dans les années 1940. Il s’agissait de créer une « science de l'esprit » valable pour la « machine » comme pour le « cerveau ». Cette démarche est empreinte, au départ, d’une forte tendance réductionniste, car fondée sur l'affirmation d'Alan Turing (1936) selon laquelle tout ce que fait l’esprit humain peut être effectué par une machine. Le présupposé matérialiste se traduit par l’idée de chercher « comment les phénomènes mentaux peuvent être matériellement réalisés » (Dan Sperber, 1992).
          Selon Francisco Varela, l'hypothèse cognitiviste fondamentale fut formellement posée en 1956 : la cognition peut être définie par la « computation de représentations symboliques » et ceci peut être fait aussi bien par le cerveau que par une machine. Cette hypothèse a été rendu plausible par l’algèbre de Boole qui permet de réaliser concrètement tout calcul. Elle peut être appelée du terme anglais qui s’est imposé, le « computationnisme », puisque dans ce cas la pensée est considérée comme un calcul. On retrouve, en 1989, le même projet exprimé par John Haugeland. « La pensée est une manipulation de symboles » et « la science cognitive repose sur l’hypothèse que toute intelligence, humaine ou non, est concrètement une manipulation de symboles quasi linguistiques ».

          Il y a au fondement du cognitivisme un postulat calculateur : la cognition serait fondamentalement du calcul. C’est lui qui a permis de supposer que l'activité cognitive puisse être effectuée par un dispositif matériel. Il y a un parallélisme et une réduction possible entre cognition et traitement matériel électronique (ou neurologique) puisqu’un calcul peut être effectué par un machine. Citons Dan Sperber qui résume très bien la généralisation de la conception «computationniste» : si l'on considère une opération cognitive complexe, " il s'agit de décomposer le processus en opérations élémentaires et de ramener les représentations à des structures formelles dont la réalisation matérielle est concevable".
Le début de la doctrine «computationniste» apparut lors de la jonction des travaux d’Alan Turing et de Claude Shannon à la suite de la thèse de ce dernier en 1937, lorsque ce dernier proposa une théorie mathématique applicable à la transmission des signaux par un canal physique comme une ligne téléphonique. Il utilisa l’algèbre de Boole ce qui rendit possible un isomorphisme entre logique et circuits électriques fonctionnant sur un mode digital. À partir de ce moment, « calcul booléen, arithmétique et logique propositionnelle ou booléenne, sont réalisables ou matérialisables dans un circuit de Shannon. Dans cet ordre d’idées on va procéder avec l’objet du cognitivisme.

2- Objet de la psychologie cognitive
          La psychologie étudie les relations qu'il y a entre le comportement et la pensée: leur logique et leurs dysfonctionnements. Elle est l'ensemble des états mentaux et processus psychiques.
          Autrement dit, c'est l'étude des activités mentales qui fournissent à l'être humain une représentation des données qui lui sont externes à des fins de prise de décision d'action.
          Dans cette optique, la psychologie cognitive étudie l'intelligence ou comment on fait pour penser. Donc la cognition est la faculté qui mobilise des activités différentes comme la perception (objet, forme, couleurs...) les sensations gustatives, olfactives, les actions la mémorisation et le rappel d'information, la résolution des problèmes, le raisonnement (inductif et déductif), le jugement la compréhension et la production du langage, etc.
          Elle cherche aussi à déterminer les mécanismes par lesquels pouvons exécuter toutes les tâches que nous confrontons.
          La psychologie comme science du comportement et aussi traitement de l'information externe, a une importance pour le bien être de l'humanité, ces deux considérations qu'on vient de citer la rendre irréductible à tout autre science (informatique, sociales etc.) en lui assurant son autonomie et des coopérations fructueuses avec les autres sciences. Dans ce cas l'étude du fonctionnement cognitive ne pas réduire, puisque la tâche d'un psychologue est d'étudier les situations dans lesquelles se réalise le comportement humain. Parce que ces comportements ont normalement pour objectif de s'adapter au monde externe. Afin de mieux saisir ce courant, on va voir la thèse qu’elle soutenait c’est-à-dire sur quoi l’étude était portée.

3- La thèse du cognitivisme     
 3.1- Comment l'approche cognitiviste explique-t-il la personnalité
L’être humain en soi possède la capacité innée d'apprendre pour s'adapter à l’environnement, à laquelle  constitue le point de départ du développement cognitif. Compte tenu de cette capacité on peut définir l'approche cognitive comme étant la faculté du cerveau qui permet de penser, de traiter et d'emmagasiner de l'information ainsi que de résoudre des problèmes. Et la personnalité comme un ensemble de comportements et attitudes qui caractérisent un individu. Or lorsqu'on parle de cognition, on parle de : pensée, de mémoire, de représentations mentales, de schéma de la pensée, du langage, de l'attention, de motivation, de perception, de capacité intellectuelle, etc. De ce fait on pourrait dire qu'il forme un tout cohérent.
          De plus, la personnalité présente deux caractères spéciaux qui sont : l’unité et la distinction des objets et qui pourrait être réunir dans un seul mot qu'employait le physiologiste "Sherrington" dont ce mot est “l’intégration "et l'on dit qu'un objet est intégré, lorsqu'il forme quelque chose à lui seul, une unité distincte, séparée des autres. Dans la personnalité ce caractère-là se retrouve évidemment et joue un rôle important. Comme exemple : une personne, à première vue, c’est un organisme humain, avec une tête, des bras, des jambes, mais c'est un corps unique. Nous n’appelons jamais une personne une réunion de deux corps.et aussi quand deux jumeaux sont collés par le dos, nous sommes même très embarrassés pour dire où est la personnalité et nous aboutissons presque tjrs à dire qu'il y a deux personnalités.
          En effet, la personnalité est un travail vers l'unification et la distinction, au point de vue psychologique, pour cela nous appellerons d'abord une personnalité l'ensemble des opérations, des actes petits et grands, qui servent à un individu pour construire, maintenir et perfectionner son unité et sa distinction d'avec le reste du monde. Et l'approche cognitiviste du point de vue théorique est né d'une critique du béhaviorisme qui ne s'intéressait pas à toute activité intellectuelle : les idées, les représentations, les anticipations, les croyances etc... Le béhaviorisme ne s'intéresse par principe qu’à ce qui est observable, or ce qui se passe dans notre tête n'est pas observable et c'est pourtant extrêmement important d'un point de vue psychologique.
          Ainsi le cognitivisme peut combler une lacune, il propose comme le béhaviorisme, une vision scientifique de l'être humain, de l'enseignement et de l'apprentissage. Et pour le cognitivisme, l'apprentissage et l'enseignement sont des activités de traitement de l'information et de résolution de problèmes. L'approche cognitiviste s'intéresse surtout au développement de l'intelligence et des processus cognitifs tels que la perception, la mémoire et la pensée, ainsi qu'aux comportements qui en résultent. Parmi les théoriciens qui appartiennent à cette approche nous avons Jean Piaget qui a eu une influence déterminante sur la compréhension de l'intelligence d'un jeune enfant.
          En bref, les psychologues cognitivistes pensent que la personnalité est unique, selon les théories de BANDURA ET DE ROTTER, chaque être humain a une personnalité unique car il y a une vision monde qui lui est propre. En psychologie le concept de personnalité de même que le cognitivisme  est une construction scientifique élaborée pour rendre compte et éclairer la réalité psychique de l'individu.

3.2-   Les théories de Bandura et de Rotter   
          L'approche cognitive explique que la personnalité est unique chez tous les individus par ce qu'elle est un ensemble de comportements et attitudes observable qui caractérise un individu. Puisque la personnalité varie d'un sujet à un autre il ne voit pas les choses de la même manière et les interprètent de aussi de manière distincte. En ce sens Bandura et Rotter explique le rôle de la cognition dans la formation de la personnalité.

La théorie cognitive de Bandura sur l'apprentissage social 
Dans une perceptive pédagogique, Albert Bandura met l'accent sur la cognition pour expliquer l'auto efficacité ou le sentiment d'efficacité  personnelle.
Selon lui ce sentiment désigne la croyance de l'individu concernent sa capacité à réalise ses performances particulière. Cette  perception permet non seulement à l'individu de réussi l'activité en question mai aussi il va déterminer  sa façon de penser, son niveau de motivation et son comportement. Il continue pour dire, si les gens ne sont pas convaincus ils peuvent obtenir les résultats qu'ils voulaient grâce à leur propre action ils n'auront  peu de raisons d'agir ou de persévérer face aux difficultés. À noter que le sentiment d'efficacité personnelle peut être faible ou forte.
          SEP forte : si l'attente du résultat est élevée il favorise les aspirations, l'engagement productif des activités et sentiment de réussite personnelle. Cependant si l'attente du résultat est faible il aura revendication, reproche et changement de milieu.
          SEP faible: si l'attente du résultat est élevée il aura l'auto dévalorisation, découragement. Cependant si l'attente du résultat est faible il aura la résignation et l'apathie.
Dans ce but, le sentiment d'efficacité forte ou faible est influencé par 4 sources qui sont: les expériences actives de maitrise, les expériences vicariantes, la persuasion verbale, l’état physiologique et émotionnel.
 Ces types d'influences est au cœur d'un autre concept majeur de Bandura qui est le déterminisme réciproque

          Le déterminisme réciproque, dans la perspective de la théorie de l'apprentissage social, le fonctionnement psychologique est conçu comme une interaction continue et réciproque entre la personne (pensée) le comportement, et l'environnement.  Il est analysé  par un modèle triadique, trois séries de facteurs dont l'interaction se fait deux par deux. L'aide visuelle qui permet de comprendre cette théorie est triangle ou se trouve ces trois éléments que nous venons de cité. Ces éléments sont de façon permanente en interaction, en ce sens le terme réciprocité ne signifie pas l'équivalence des forces de différents facteurs mais l'action mutuelle des événements les uns sur les autres.
          Bref, le déterminisme réciproque est l'interaction de la pensée, du comportement et de l'environnement qui va créer la personnalité.

Lieu de contrôle de Rotter
          Lieu de ou locus de contrôle est une notion admise en psychologie, cette théorie présente des similitudes avec celle de Bandura dans le mesure ou l’apprentissage va  créer des attentes qui orientent le comportement et influencent l'environnement. D’après Rotter pour comprendre la notion de personnalité il faut savoir vos attentes, pour cela il propose un test  de personnalité pour déterminer le lieu de contrôle du sujet autour de 32 questions.
          Le lieu de contrôle selon Rotter est un ensemble de convictions et des attentes d'une personne à l'égard de sa capacité d'exercer une action déterminante sur les évènements. 
          Quand un sujet interprète les événements comme le fruit du hasard, c'est-à-dire sur la puissance de forces étrangère ce sujet présente un locus de contrôle externe. Si le sujet interprète les évènements comme la conséquence de leurs propres actions sans la présence des facteurs environnementaux son locus de contrôle est interne. À noter que le  locus d'un sujet peut être varié puisque chaque expérience est unique. Parlons de l’implication du cognitivisme dans l’enseignement d’apprentissage.

    3.3-  Implication du cognitivisme dans l’enseignement d’apprentissage
          Jacques TARDIVE montre que la psychologie cognitive s’intéresse principalement à l’analyse et à la compréhension des processus de traitement de l’information chez l’être humain. L’apprentissage y est d’abord et avant tout considéré comme une activité permettant à élève de traiter des informations pour les transposer en connaissances: l’élève reçoit ces informations par ses sens et les interprète à la lumière de ce qu’il connait déjà, les classes en permanence dans sa mémoire ou les oublie selon qu’il les juge pertinente ou non et enfin, lorsque la situation l’exige, réutilise celles qu’il a retenues.
          L’apprenant est un système actif de traitement de l’information, semblable à un ordinateur. Il perçoit des informations qui lui proviennent du monde extérieur, les reconnait, emmagasine en mémoire, puis les récupère de sa mémoire lorsqu’il a besoin pour comprendre son environnement ou résoudre des problèmes. Il doit faire preuve d’un engagement mental actif durant l’apprentissage afin qu’il puisse traiter les informations en profondeur et non pas uniquement en surface. La compétence fait référence à « un ensemble de ressources que le sujet peut mobiliser pour traiter une situation avec succès » (Jonnaert, 2002). L’enseignant procède par questionnement pour se faire une idée sur les prérequis  des élèves par rapport au contenu qui constitue la notion qu’il leur enseignera.
Le processus d’apprentissage cognitivisme suit le chemin suivant :
Système d’enregistrement sensoriel : l’élève reçoit des stimuli visuels, auditifs, tactiles, olfactifs provenant de l’environnement etc.
La mémoire à court terme (MCT) ou mémoire de travail : l’information perçue est transférée dans une mémoire à court terme, qui a une capacité très limitée.
La mémoire à long terme (MLT) : l’information est ensuite emmagasinée dans cette mémoire permanente et de capacité illimitée. Car, des processus de récupération de l’information lui permettront par la suite de retrouver des informations dans cette «base de connaissance». Comme nous l’avons dit,  le cognitivisme

4- Les figures dominantes du cognitivisme
La psychologie scientifique  communément appelée la psychologie cognitive est une nouvelle révolution scientifique, elle va modeler la psychologie mondiale après la seconde guerre mondiale, elle avait plusieurs précurseurs, mais elle était surtout marquée par les inventions des nombreux savants de l'époque. Ses débuts commencent en 1948 au Caltech colloque sur les thèmes les mécanismes cérébraux du comportement, d’abord John Neumann (1903-1957), mathématicien compare le fonctionnement du cerveau à celui de l'ordinateur qui venait d'être inventé.
Puis Warren Mcculloch (1883-1968), psychologiste propose la notion  de traitement de l'information dans le cerveau.
Carl Ashley (1890-1958), psychologue: le behaviorisme est incapable d'expliquer les comportements complexes et en particulier le langage qui implique une organisation préalable.
Turing Alan (1912-1954) mathématicien anglais, pose les bases des calculs effectuables par une machine (universelle) dont il définit les principes. On computable Numbers with an application to the entscheidungproblems (1936), ses idées seront à l’ origine de l'invention de l'ordinateur dont le fonctionnement servira de modèle au premier cognitivisme.
Albert Bandura (1925), Canadien d'origine ukrainienne : Théorie sociale cognitive, insiste sur l'importance de l'apprentissage social dans le développement de l'individu. Sentiment d'auto-efficacité (Quand on perçoit qu'on est capable -> on performe mieux).
Jean Piaget (1896-1980), la construction du réel chez l’enfant 1937, trad.Angl.1954). Théorie générale de l’intelligence  inspirée à la fois de concept biologique (équilibration, assimilation, accommodation, maturation) et du recours aux concepts de la logique formelle (logique de classe) l’intelligence résulte d’une construction.
Enfin, Julian Rotter (1916-2014),  qui est un psychologue américain connu notamment pour ses travaux sur le locus de contrôle qui ont exercé une grande influence.

5- Critiques, avantages, apports et limites du cognitivisme
        Depuis près de trente ans le développement de la psychologie cognitive joue un rôle majeur dans le domaine de l’Éducation quant à la mise à disposition des praticiens de l’éducation d’outils susceptibles de guider leur action.
           La pédagogie cognitiviste est fondée sur l’appropriation graduelle et effective de stratégies mentales (stratégies cognitives et metacognives) jugées nécessaire à une démarche structurée d’apprentissage. Une bonne structuration de connaissances facilite la rétention de l’information. Par exemple, les schémas ou graphiques présentés en début d’apprentissage, facilitent la mise en relation et le codage des éléments qui feront l’objet de l’apprentissage ainsi que lien avec les éléments déjà maitrisés disponibles dans la structure cognitive de l’individu.
         Aussi elle a eu des critiques internes notamment venue de Jérôme Brunner, l’un des pères fondateurs de la psychologie cognitive ou encore d’Howard Gardner, l’un de ses principaux représentants actuels.     
   Le persécuteur externe de ce courant fut TOLMAN (néo-béhavioriste) qui parle de prise en compte de variable intermédiaire dans l’étude du comportement. Il propose, comme le béhaviorisme, une vision scientifique de l’être humain, de l’enseignement et de l’apprentissage.

          En somme, la psychologie cognitive s’est construite après la seconde guerre mondiale soit la deuxième moitié du XXème siècle en réaction au comportementalisme qui refusait de prendre en compte le fonctionnement du psychisme. La théorie cognitiviste comporte toutefois une limite importante liée au fait qu’un bien structuré ne suffit pas pour assurer un apprentissage, il faut que l’élève ait aussi le désir et la motivation d’apprendre.
Néanmoins,  malgré les critiques pensent que la théorie cognitive manque d’envergure, ils lui reprochent de ne pas tenir compte des composantes inconscientes et émotionnelles de la personnalité, et de négliger les aspects ayant trait au développement, .mais on peut pas négliger l’importance de la psychologie cognitive pour la psychologie(…) c’est l’unique école de pensée en psychologie qui a dominé toutes la moitié du 20e siècle en raison de son efficacité scientifique car  les théories du cognitivisme sont justifiables et démontrables.



Sources bibliographiques
1- Introduction aux sciences cognitives, Paris, Gallimard, 1992, p. 405
2- ANDLER  D. (dir.) Introduction aux sciences cognitives, Paris, Gallimard, coll. « Folio»
3- COLLECTIF (2003). Le Cerveau et la Pensée, la révolution des sciences cognitives
4- COTTRAUX J. (2006). Les thérapies cognitives, comment agir sur nos pensées et nos émotions? Paris, Retz.
5- LEMAIRE P. Psychologie cognitive, Bruxelles, De Boeck.
6- LIEURY A. (2008). Psychologie cognitive, Paris, Dunond.
7- LECOMTE Jacques, Psychologie Générale, PDF.









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