la formation supérieure en Haïti face à la réalité Contexte de mon travail intellectuel

 

Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. La Boétie, extraits du Discours de la servitude volontaire

Sujet : la formation supérieure en Haïti face à la réalité

Contexte de mon travail intellectuel


J’avais mis au jour sur mon blog, mes articles en ligne (stillboomba.blogspot.com) et plus précisément mon ouvrage « Manuel d'histoire Nationale de 1791-2010 disponible sur http//www.Éditionuniversitaire .com «  pour penser l’être haïtien » la mécanique de l’idéologie progressiste qui avait conduit  réellement notre pays Haïti à l’abîme, ce triptyque né dans la foulée de Février 86, élaboré dans les années 1990, et installé en majesté dans les années 2000 : et théorisé dans les années 2010 avec les  PHTKISTES au pouvoir  « déconstruction, dérision, destruction ».


Bonjour à tous, bonjour mes amis… Merci de votre accueil !

C’est incroyable… Quelle ambiance ! Quel bonheur d’être ici devant vous à l'auditorium du lycée National Philipe Guerrier  en ce jour de 18 mai 2022. Vraiment merci, merci du fond du cœur !

Mais je dois commencer avec  cette harangue simple de Spinoza dans l’éthique « ni rire ni pleurer mais comprendre » : la République D’Haïti ne nous appartient pas.

J’ai entendu les mots de ceux qui ont parlé avant moi : je les remercie. Merci mes amis ! Merci d’être ici pour soutenir le congrès des étudiants du Nord, merci de votre soutien : le grand rassemblement commence enfin pour gagner la bataille des idées en Haïti avant de gagner la guerre !

Vous êtes un grand nombre  aujourd’hui. Un grand nombre qui ont bravé le politiquement correct, les menaces des gangs d'Etat  et la haine dans toute la population haïtienne. Vous êtes ceux et celles qui ne baissent pas les yeux et qui sont déterminés à changer le cours de l’Histoire de la République d'Haïti !

Car nous ne faisons pas de fausse modestie : l’enjeu est immense. Si nous  gagnons la bataille des idées ce ne sera pas une alternance de plus, mais le début de la reconquête de la première République noire du nouveau monde.

Il a tant souffert et a tant été oublié par nos dirigeants successifs, que sur tous les sujets, il faudra réparer les innombrables erreurs qui ont été commises depuis ces 40 dernières années. Économie, éducation, infrastructure, médecine, environnement, pouvoir d’achat, services publics, insécurité́ : aucun des chapitres majeurs de l’action que nous devons mener n’échappe au projet sérieux et complet que nous commençons aujourd’hui à dévoiler aux haïtiens.

Après l’indispensable temps des constats et de la prise de conscience, voici venu celui du thème du congrès des étudiants du Nord : la formation supérieure face à la réalité.Nous allons tenter de l'aborder en 3 temps qui est notre  3 D.


Déconstruction, Dérision, Destruction. Mais avant tout ,il faut faire un préambule sur la jeunesse.


O jeunesse, jeunesse ! Je t’en supplie, songe à la grande besogne qui t’attend. Tu es l’ouvrière future, tu vas jeter les assises de ce siècle prochain, qui, nous en avons la foi profonde, résoudra les problèmes de vérité et d’équité, posés par le siècle finissant. Emile Zola (1840- 1902)

Depuis 1804, un pays extraordinaire déroule le fil de son Histoire.  En 1804 Aucune nation au monde ne peut se targuer de lui ressembler. En 1804 Napoléon Bonaparte était vaincu par Dessalines le père de la nation Haïtienne. La République d'Haïti, Ce pays, c’est le nôtre. Ce pays c’est notre République noire à tous.


Vous me connaissez depuis 4 ans, j’écris, je donne des conférences, des causeries avec mes collègues dans plusieurs universités au Cap -Haïtien plus précisément à  UPNCH : voilà 4 ans que je pose un diagnostic sur la situation catastrophique du pays  sur nos faiblesses de nos politiciens, nos lacunes de l'Éducation nationale  et nos ennemis qui appauvrissent le pays chaque jours. Cette réflexion sur  l’état de la République d’Haïti, je l’ai nourrie par mes lectures  René Victor(1937) dans son essai de sociologie et psychologie haïtienne .Jean -Price Mars(1966), la position d'Haïti et de la culture française en Amérique. Mark Backer Bird (1807-1880)  1873 l'indépendance Haïtienne   Jacques Gélinas (2019) Haïti le développement du sous- développement. Yves Blot (2015) la CULTURE Haïtienne .Justin Dorsainvil (1937) psychologie haïtienne, vodou et magie. Laennec Hurbon (1999) sorcellerie et pouvoir en Haïti etc.  


J’ai l’intime conviction que le congrès des étudiants du Nord va être éclaté dans  le pays pour gagner la bataille des idées. 

Haïti comme disait Louis Joseph Janvier en son temps (1855-1911) est à la croisée des chemins de sa propre Histoire : économiquement,  culturellement, démographiquement, notre pays pourrait s’effacer progressivement de la courbe du monde. Un processus qui commence déjà, qui est perceptible par chacun d’entre nous (parents, enfants, étudiants, professeurs etc.) Nos frères et sœurs.

Nos enfants et nos petits-enfants sont les premières victimes du système socio politico- économique du pays.  Nous avons une responsabilité comme peuple qui a changé l'histoire du monde. Saurons-nous regarder dans les yeux les prochaines  générations ? Allons-nous léguer Haïti aussi prospère, unie et pacifiée ?  

Mon engagement comme jeune  n’est pas celui d’un homme politique de carrière : c’est celui d’un homme libre et sincère. Libre de toute dépendance partisane, loin des calculs politiciens, sans jamais céder au politiquement correct. Beaucoup de haïtien me le disent :  Ma sincérité pour paraphraser Eric Justin Léon est un gage d’honnêteté dans mes engagements et dans mes actes.

Pour répondre à ce défi colossal qui nous devons avec ce congrès former une équipe qui va travailler pendant des années sur des projets inédit, cohérent, réaliste et responsable. Ce programme, c’est le mien, mais c’est aussi le vôtre : chacune de ces mesures s’inspire de vous, de vos colères, de vos ambitions,  de vos doutes et de vos interrogations. 

Pour sauver la République d'Haïti de cette misère chronique, nous devons  bâtir un programme (K-GH), dont les premières mesures seront mises en  œuvre dès les premières semaines du lancement.

Cet engagement politique fictif va être le fruit du courage : nos mesures ne vont pas seulement  aux prochaines élections, mais aux prochaines générations. Pour cela, nous allons revoir  de fond en comble notre politique interne, lutter contre la corruption, favoriser une économie d’État, transformer les écoles privés en l'école publique, rendre la paix et la tranquillité aux haïtiens.  Industrialiser notre pays, aider les familles, aider les pauvres, construction des centres de rééducation, réduire la fiscalité qui pèse sur les entreprises et  sur les ménages et instaurer l’excellence de l’école haïtienne, méritocratique et former les haïtiens aux idéologies haïtiennes. Bataille contre la corruption comme système et le défaitisme, je veux être le porte-parole de ceux qui croient encore  en notre République. Pour  Haïti et pour les haïtiens, je veux être  dans 30 ans celui qui mènera les ruptures nécessaires à la modernisation du pays , de notre sécurité, de notre prospérité, de notre culture et de notre art de vivre ensemble.

La renaissance de la République d'Haïti est à  la portée de nos mains comme jeune haïtien. Saisissons-la  « Victor Hugo disait un jour à sa fille : Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action » 


Nous avons des idées révolutionnaires pour le système éducatif haïtien.

ÉCOLE PRIMAIRE 


Interdire les écoles à plusieurs vitesses scolaires dans le pays.

Centrer l’enseignement autour des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter


Rétablir le certificat d’études à la fin du primaire pour mesurer l’acquisition des savoirs fondamentaux.

COLLÈGE

Mettre fin à des écoles religieuses en Haïti, c’est-à-dire annuler le contrat du concordat de 1860 avec le Vatican.

Mettre un terme eu collège Unique en instituant des classes de niveaux et en proposant la destruction complète du nouveau secondaire haïtien parce qu’il n’est pas adapter à la réalité du milieu. Enfin proposer l’enseignement du vodou haïtien comme un cours obligatoire et une voie professionnel des 13 ou 14 ans.


Permettre véritablement à tous les élèves de suivre un enseignement dans la langue créole, le grec, le latin, l’anglais, l’espagnol etc.

Instaurer un enseignement et une pratique véritable de la musique haïtienne.


LYCÉE

 Instaurer les trois filières Scientifiques, littéraires et économie haïtienne en faisant de chacune une voie exigeante c’est-à-dire la rigueur et la précision.

 Refaire du Baccalauréat haïtien un examen de rigueur national, anonyme et terminal afin de le rendre plus juste et plus sélectif.

 Créer des classes d’excellence littéraires et Scientifiques. Maintenant parler de la formation supérieure en Haïti.

Rénover notre enseignement supérieur et investir dans notre recherche 

« Faire de la hausse du niveau académique, scientifique et technologique la condition du renouveau intellectuel et industriel de la République d’Haïti.

Il y a désormais 75% d’échec en licence 1 à l’université, nos plus brillants cerveaux partent ( Brésil , chili , Mexique , Canada , USA)  enrichir des entreprises à l’étranger alors que nous manquons chaque année d’ingénieurs , Médecin etc. . Donc la formation supérieure en Haïti  face à la réalité est catastrophique. Face à la réalité sur le terrain on ne voit pas les étudiants .le pays est politique .On ne sait  pas pourquoi on ne ferme pas les universités en Haïti pour 10 ans car, on devrait repenser l’être haïtien, on devrait tout repenser dans ce pays tout est en Caton pâte tout est factice.

La formation supérieure en Haïti est catastrophique car l’université ne répond pas au critère de la réalité du milieu vivant.

Dans notre pays, l’université n’est pas productive dans un sens économique, mais plutôt aussi reproductive, notre université est en chute libre depuis 1986 « Ce qui importe ce n’est pas de produire, mais de reproduire », cette phrase illustre clairement le constat actuel de l’université en Haïti à travers l’image « l’enseignant enseigné », l’enseignant est toujours un autodidacte de métier, s’il s’arrête d’apprendre, rapidement il constatera son incapacité à enseigné.

La formation que reçoit l’enseignant doit donc lui permettre l’extension et l’approfondissement de ses connaissances, mais également l’acquisition d’une capacité autonome de formation continue (DURU-BELLAT, M. & VAN ZANTEN, A. 2009 : 88) les fonctions de l’université sont : 


Trois arguments clés :

1. L’université peut contribuer à la croissance économique en fournissant les ressources humaines dont a besoin une économie ayant pour moteur « le savoir », en générant des connaissances.

2. L’université est en mesure d’élargir l’accès à l’éducation, de ce fait, d’améliorer les compétences requises pour une économie impulsée par le savoir.

3. Enfin, l’université pourrait jouer un rôle de soutien à l’enseignement de base en dotant ces sous-secteurs de personnel qualifié.

Face à ces enjeux, il est nécessaire de repenser le rôle de l’université dans le développement de l’être haïtien, car dans le temps actuel, l’enseignement supérieur s’oriente vers le soutien d’une économie à forte densité de savoir au niveau mondial.

 Haïti  de son côté est parmi les pays qui sont touchés par ce phénomène, qui constitue l’un des principaux obstacles au développement.


Les universités des pays sous développés comme Haïti doivent consacrés une part de plus en plus grande de leur temps pour la recherche. Elles doivent aussi participer aux nouveaux arrangements mise en place par les pays développés en matière de production de connaissances et d’innovation. En l’absence de coopération visant à associer les universités à cette politique, l’écart entre les nations riches et les nations pauvres risque de ne pas se réduire. Si la richesse mondiale a progressé, la paupérisation de la République d’ Haïti s’est aggravée. Il convient donc, de donner aux pays qui reçoivent l’aide la responsabilité de la mettre en œuvre selon leurs propres priorités. Les universités du pays, bien qu’elles soient dans une situation critique par manque de moyens, peuvent contribuer à ce changement.

Le partenariat entre universités pourrait contribuer au renforcement des compétences en matière de production et d’utilisation des connaissances aux étudiants et de contribution au développement de ressources humaines très qualifiées qui pourraient à leur tour contribuer au développement. Acte.


Nous sommes au bord d’une révolution. Et je ne peux qu’une chose : vous inciter à vous y diriger. En tant que citoyen, vous vous y devez. Les corps techniques que certains d’entre vous ambitionnent de rejoindre, devenus des organisations collectives ayant pour seul objectif d’assurer l’accès  à des places de pouvoir, doivent retrouver leur rôle fondateur, à savoir pourvoir aux besoins d’une République dont trop de politiciens  sont devenus les principaux pilleurs de la République  d’Haíti. Leur refonte intégrale, et  leur adaptation aux enjeux industriels de notre temps, est une priorité fondamentale à laquelle il vous faut  vous préparer.

Il en va de même de la réorganisation industrielle de notre pays. A l’aube de guerres commerciales économiques, politiques, sociales toujours plus sévères, la réorientation géopolitique de notre appareil productif passe par une redéfinition  des conditions de notre appartenance  et une ouverture vers des espaces qui, maintenant plus démocratisés, doivent redevenir nos principaux partenaires. Se redonner les outils de notre autonomie  politique passe par une réorientation massive de notre politique économique, et la libération de marges  de manœuvre budgétaires et monétaires accaparées aujourd’hui par les étrangers.

N’oubliez pas ces données : un fils de politiciens bourgeois aujourd’hui 80% fois plus de chances de devenir cadre qu’un fils d’ouvrier qualifié – un rapport stable depuis la dictature. 75% haïtiens  voient leur position stagner ou  empirer vis à vis de ses parents depuis dix ans. Les inégalités augmentent depuis la nuit des temps dans cette Republique , et ont retrouvé le même niveau qu’en 1990. Quant au premier décile de la population, le plus précaire et fragile, il n’a jamais retrouvé son niveau de vie pré depuis la dictature des Duvaliers c’est-à-dire précédent une crise que nos 5% bourgeois  ont provoqué,  et qui a fini par favoriser ses intérêts.

Nous sommes en 2022 il ya 5  %  des gens qui détiennent toute notre économie nationale et élaborer le Raboday comme une théorie sociale afin de décourager les jeunes de ne pas continuer les études. Pourquoi il n’y a pas une révolution contre ce système .

La population haïtienne est divisée, fracturée désorientée. Il est temps d’entendre la rumeur qui bruit, et de vous émanciper de ceux qui vous appellent à adhérer.

Enfin comme nous l’avons dit depuis au début la formation supérieur en Haïti face à la réalité sociale du pays est catastrophique, c’est  du désastre à l’état pur, les principes qui guideront la réforme urgente de notre université sont dans le cadre du congrès des étudiants du Nord, car il faudra beaucoup de courage, patience et de travail pour réduire la fracture sociale en remettant en ordre de marche d’ascenseur social. Nous n’avons pas besoin des réformes cosmétiques pour nos universités à l’heure actuelle dans un pays de guerre civile menaçante mais bien au contraire des changements en profondeur, menés avec constance et ténacité et qui peut permettre à l’université de régler l’un des problèmes les plus compliqués, les plus handicapants de son histoire : l’inadaptation générale  de son système d’enseignement supérieur aux besoins réels  de la société haïtienne  et de l’économie haïtienne.



Oui, Haïti est de retour, car le peuple haïtien s’est levé́ !

Le peuple haïtien se tient face à tous ceux qui veulent le faire disparaitre.

Face à tous ceux qui veulent priver ses enfants d’héritage et de grandeur  de 1804!

Ce peuple haïtien qui ne baissera jamais les yeux face à ceux qui ont juré sa perte ! Oui avec le congrès des étudiants du Nord Haïti est de retour !

Vive la  première République noire du nouveau monde A bas !  A bas !  la corruption d'État 

Il y a un nouvel ordre social  à créer. Une chose publique à réinventer. Une république à conquérir . Vous avez les outils pour l’enfanter.

Je vous remercie de m’avoir invité.

JEAN – LOUIS Butherly le Médecin de la culture.






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